"La France, l’Allemagne en mieux" : pourquoi la presse allemande est si dithyrambique
© Imago / Panoramic - La presse allemande, dont Der Spiegel, fait l'éloge de la France après l'avoir longuement critiquée.
Plusieurs titres de la presse allemande n'hésitent pas à faire des comparaisons entre les deux pays, relève Le Figaro. Même si Emmanuel Macron n'a pas été épargné dernièrement.
Au cours de son premier quinquennat, Emmanuel Macron n'était pas en odeur de sainteté auprès de nos voisins allemands. Comme le rappelle Le Figaro, dès son élection, l'arrivée d'un si jeune président n'était pas vue d'un très bon œil. Les journaux allemands avaient même interviewé le chef de l'État, et il avait dû se justifier : "Je ne suis pas arrogant". Sa réélection n'avait guère rassuré outre-Rhin, pas plus que sa perte de majorité à l'Assemblée nationale ou la réforme des retraites. À tel point que le journaliste de Der Spiegel, Michael Sauga, l'avoue : "Emmanuel Macron n'a pas été épargné par les éditorialistes allemands récemment."
Pourtant, aujourd'hui, la donne est bien différente, raconte Le Figaro. La presse allemande n'hésite pas à louer la France et le bilan des derniers mois. Der Spiegel titre même : "La France : l'Allemagne en mieux". Pourquoi un tel revirement de situation ? Notamment grâce à sa "croissance plus de deux fois plus élevée pour le pays cette année et l'année prochaine par rapport à l'Allemagne", cite encore Michael Sauga. En outre, le prix de l'électricité est deux fois moins élevé en France qu'en Allemagne et sa compétitivité se redresse, pendant que "l’Allemagne recule depuis des années dans les classements mondiaux".
"La France est actuellement meilleure que l'Allemagne"
Le journaliste n'oublie pas de rappeler que la France investit dans des domaines comme l'automobile, qui étaient pourtant des fleurons de l'économie allemande. Il écrit donc sans sourciller : "La France est actuellement meilleure que l'Allemagne". Le journaliste de Der Spiegel n'hésite pas non plus à critiquer son pays, accusé "d'arrogance et de complaisance" en croyant à une prospérité éternelle. Avec comme point d'orgue depuis quelques années, la rivalité sur la scène européenne.
Pour Le Figaro, l'Allemagne a longtemps tenu "la casquette de capitaine" mais Paris a redressé la barre et semble même avoir repris les rênes. Outre la nomination d'Ursula von der Leyen, et la réponse apportée au conflit entre Chine et États-Unis, c'est le dossier du nucléaire qui semble avoir mis à mal Berlin. Mais Der Spiegel rappelle quand même que "les rapports de force sont encore clairement établis", en citant le produit intérieur brut, "qui dépasse de plus de 40% celui de la France".
publié le 6 septembre à 16h20, Xavier Martinage, avec 6Medias