Jean-Luc Mélenchon accuse le Parti socialiste de faire de "l’obstruction" sur le choix du nom pour Matignon
© Capture - BFMTV - Jean-Luc Mélenchon sur BFMTV
Interviewé par BFMTV ce vendredi 19 juillet, Jean-Luc Mélenchon a fait part de son agacement. Le chef de file de La France insoumise a estimé que le Parti socialiste utilisait des "méthodes brutales" dans les négociations pour proposer un candidat au poste de Premier ministre.
Depuis plusieurs jours maintenant, le Nouveau Front Populaire, qui a remporté les dernières élections législatives, peine à trouver un candidat pour succéder à Gabriel Attal. Mais alors que la présidente du conseil régional de La Réunion, Huguette Bello, puis l’ancienne négociatrice de la Cop 21, Laurence Tubiana, ont été écartées des négociations, le Parti socialiste a demandé un "vote solennel des députés" de gauche afin de trouver "la candidate ou le candidat du Nouveau Front Populaire au poste de Premier ministre". "Le temps presse. L’impatience citoyenne légitime monte. L’urgence sociale nous oblige. Le Parti socialiste demande donc que ce vote des députés intervienne au plus tard mardi 23 juillet", peut-on lire dans le communiqué.
Une initiative qui a agacé plusieurs observateurs, dont Jean-Luc Mélenchon. Dans une interview accordée à BFMTV, vendredi 19 juillet, l’homme politique de 72 ans a dénoncé les "méthodes brutales" du Parti socialiste. "Depuis le début, le Parti socialiste fait de l’obstruction. Il décide de quand les choses s'arrêtent, quand elles commencent, qui on a le droit de proposer ou pas", a-t-il regretté en réaction au communiqué du PS, avant de poursuivre : "Si c'est pour nous rejouer la musique 'c'est Olivier Faure ou personne' ou 'c'est Mme Tubiana ou personne', donc il n'y aura pas de nom."
Les Insoumis rejettent fermement la candidature de Laurence Tubiana
Au cours de sa prise de parole sur BFMTV, Jean-Luc Mélenchon a donné son avis très tranché sur la supposée candidature de l'économiste Laurence Tubiana à Matignon. "Elle est la mieux placée pour comprendre notre opposition à sa candidature parce qu'elle a annoncé d'avance qu'il fallait trouver un programme à négocier avec les autres partis de l'Assemblée nationale", a-t-il affirmé, évoquant la tribune récemment publiée dans Le Monde.
publié le 19 juillet à 21h48, Tanguy Jaillant, 6Medias
