Selon vous, le Nouveau Front populaire va-t-il imploser ?
© Villette Pierrick/ABACA - Jean-Luc Mélenchon (LFI) se serait emporté contre Olivier Faure (PS) dans une réunion du Nouveau Front populaire.
Plus d'une semaine après être arrivé en tête du second tour des législatives, le Nouveau Front populaire semble dans l'impasse, sans candidat à proposer pour Matignon. L'alliance de gauche va-t-elle connaître le même sort que la Nupes ?
Divisions entre militants et élus, incapacité à s'accorder sur un nom à proposer pour Matignon... Plus d'une semaine après avoir remporté les élections législatives, le Nouveau Front populaire prend l'eau. Pourtant, l'alliance inespérée entre les forces de gauche, née sous l'impulsion de la victoire du Rassemblement national aux européennes, avait ravivé l'espoir des militants. Les tensions résultant de la "bataille des noms" pour trouver un Premier ministre commun révèlent "un fossé stratégique majeur", note Le Monde mardi 16 juillet. Auront-elles raison de l'union des gauches ?
Vetos et passes d'armes
Si chacun avait prévenu que trouver un accord prendrait du temps, le refus par le PS du nom d'Huguette Bello, présidente du Conseil régional de La Réunion, semble avoir mis le feu aux poudres. "Nous ne participerons à aucune discussion supplémentaire sur la formation du gouvernement tant que la candidature unique à l’Assemblée nationale ne sera pas acquise", ont fait savoir les Insoumis, pointant le "veto" de leurs collègues socialistes dans un communiqué publié lundi.
Des critiques auxquelles Olivier Faure a répondu sur France Inter ce mardi matin, se demandant "au nom de quoi la parole" de LFI "s'impose" à celle de "tous les autres", alors que le parti de Jean-Luc Mélenchon vient de balayer à son tour la proposition de Laurence Tubiana, soutenue par le reste du NFP, qu'il juge trop proche de la ligne macroniste. En parallèle, les esprits s'échauffent. Dans une réunion tardive racontée par Le Point, le ton serait monté entre Jean-Luc Mélenchon et Olivier Faure. Sur les réseaux sociaux, Sophia Chikirou, cadre de LFI, compare le "hollandisme" à des "punaises de lit", tandis que Marine Tondelier, patronne des écologistes, dit avoir "honte" de certains "propos".
Une annonce inattendue
La barre peut-elle encore être redressée, alors qu'Emmanuel Macron vient d'accepter la démission du gouvernement Attal, à deux jours de l'élection stratégique du nouveau président de l'Assemblée nationale ? L'annonce d'un accord sur une candidature NFP unique pour le perchoir, faite par Olivier Faure à la presse mardi soir, pourrait redonner de l'élan au mouvement.
publié le 17 juillet à 07h00, Joanna Wadel, 6Medias
