"Je suis né en 1989" : le Sénat s’esclaffe lors du discours de Gabriel Attal lu par Bruno Le Maire
© Capture d'écran Public Sénat - Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, au Sénat, le 30 janvier 2024.
Devant la chambre haute, le ministre de l’Économie a délivré le discours de politique générale prononcé simultanément par le chef du gouvernement à l’Assemblée. Il s’est même permis une petite boutade, qui a suscité l’hilarité des sénateurs, a rapporté Public Sénat.
Une scène légère et rare dans le théâtre feutré du palais du Luxembourg. Simultanément au discours de politique générale tenu par le chef du gouvernement, Gabriel Attal, le ministre de l’Économie s’est chargé de délivrer les mêmes propos au Sénat. Un rôle qu’il a épousé à souhait, jusqu’à se rajeunir de vingt ans : "Je suis né en 1989", a alors lu dans un sourire le locataire de Bercy, comme l’a rapporté mardi 30 janvier Public Sénat.
Ces mots d’introduction ont suscité les rires des sénateurs. Le président LR du Sénat, Gérard Larcher, a même donné le change à Bruno Le Maire. "Moi non, mais allez-y", a lancé l’ancien ministre de Jacques Chirac. "Si seulement", a alors conclu le ministre de l’Économie, âgé de 54 ans. Ce dernier avait été choisi par l’exécutif pour prononcer le discours de politique générale du chef du gouvernement, comme le veut la règle. Le 6 juillet 2022, il avait déjà tenu ce rôle lors de la déclaration de politique générale d’Élisabeth Borne.
De nombreuses mesures annoncées
Face aux députés, Gabriel Attal a présenté les orientations de l’exécutif au cours des prochains mois. Ce discours, tenu en pleine crise agricole, était très attendu. Outre les nouvelles mesures pour les agriculteurs, le chef du gouvernement a annoncé une batterie de réformes dans les domaines du travail, de l’école, ou encore de l’écologie. Parmi celles-ci, la généralisation d’une obligation d’activité en contrepartie du Revenu de solidarité active ou encore l’extension généralisée du Service national universel dès 2026.
Autant de mesures qui n’ont pas convaincu les oppositions. À gauche, plusieurs élus ont dénoncé un discours "réactionnaire" et "populiste", alors que la droite a déploré un discours ressemblant à "un catalogue de promesses qui ne seront jamais tenues", par la voix du chef de file des députés LR, Olivier Marleix.
publié le 31 janvier à 08h15, Antoine Grotteria, 6Medias