La question du jour :

Discours de politique générale : Gabriel Attal vous a-t-il convaincu ?

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Discours de politique générale : Gabriel Attal vous a-t-il convaincu ?

Gabriel Attal a prononcé son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale mardi 30 janvier. Le chef du gouvernement a présenté sa feuille de route et est notamment revenu sur la gronde des agriculteurs. Le nouveau Premier ministre, le plus jeune sous la Ve République, a aussi dévoilé une série de promesses autour de l’école, des bas salaires ou encore sur la santé. “Nous sommes déterminés à agir”, a-t-il martelé. Qu’avez-vous pensé du discours de Gabriel Attal ?

Une prise de parole de Gabriel Attal particulièrement attendue. Ce mardi 30 janvier, le chef du gouvernement, arrivé à Matignon il y a trois semaines pour prendre la suite d’Élisabeth Borne, s'est livré à la traditionnelle déclaration de politique générale du côté de l’Assemblée nationale. Le Premier ministre s’est exprimé sur les ambitions de son équipe ministérielle pour les mois à venir. "Une société ne se perd jamais quand elle cherche à avancer", a-t-il débuté sa prise de parole.

L’exercice était particulièrement surveillé dans le monde agricole. Depuis plusieurs jours, les agriculteurs manifestent leur mécontentement partout en France. Dans son "discours de la méthode", l’ancien ministre de l’Éducation nationale a évoqué la colère des agriculteurs. "Notre agriculture est une force (…) il doit y avoir une exception agricole française", a assuré le chef du gouvernement. Vendredi dernier, le Premier ministre avait dévoilé une série de mesures à destination des professionnels du secteur. "L’agriculture doute, nous serons au rendez-vous sans aucune ambiguïté", a promis Gabriel Attal. "Beaucoup d’autres vont suivre", a-t-il poursuivi. Le Premier ministre a par ailleurs promis le versement, d'ici le 15 mars prochain, de "toutes les aides PAC sur les comptes bancaires des exploitants".

Plusieurs priorités pour Attal

Mais l’agriculture n'a pas été le seul objet de son intervention. Selon le Premier ministre, la France a "un rang à faire tenir". Le locataire de Matignon a pris la parole pour parler de la sécurité, de l’école ou encore du travail en France. "Il faut désmicardiser la France", a expliqué le Premier ministre, favorable à une évolution sur les bas salaires. Toujours sur ce thème, le chef du gouvernement a aussi annoncé que les chômeurs en fin de droits ne pourront plus avoir d’allocution spécifique et seront désormais basculés au RSA (Revenu de solidarité active). "Méthodiquement, nous allons répondre aux crises (…) par des actes rapides et concrets", a avancé également le Premier ministre.

"Ma porte sera toujours ouverte", a-t-il lâché en s’adressant aux députés de l’opposition. Sans surprise, ce discours de politique générale a été marqué par des huées. Avant le début de cette prise de parole, Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale, a prévenu que la gauche avait déposé une motion de censure. Plus de six mois après les émeutes du mois de juillet, Gabriel Attal a aussi évoqué le sort des mineurs délinquants. Des sanctions sous la forme "travaux d’intérêt éducatif" pour les jeunes de moins de 16 ans vont voir le jour, selon le Premier ministre. Sur la question du Service national universel (SNU), le chef du gouvernement a parlé du lancement de travaux en vue d’une généralisation de ce dispositif pour l’année 2026.

Gabriel Attal veut aussi s’attaquer au domaine de la santé. Le Premier ministre a d’ailleurs promis une réforme de l’Aide médicale d’État "avant l’été". Le locataire de Matignon souhaite instaurer de nouveau les obligations de garde pour les médecins libéraux et mettre en place une taxe contre les patients absents à leurs rendez-vous médicaux. "Quand on ne vient pas chez le médecin sans prévenir, on paie", a assuré le Premier ministre. Ce dernier s’est aussi adressé aux infirmières scolaires, qui bénéficieront, dans les prochains mois, d’une hausse de salaire net de 200 euros et d’une prime de 800 euros.

Le nouveau gouvernement prêt à agir ?

"Être Français en 2024 (…) c’est pouvoir être Premier ministre en assumant ouvertement son homosexualité", a déclaré le chef du gouvernement lors de cette prise de parole. Pour la fin de son discours, Gabriel Attal a aussi prononcé des mots très forts face aux députés de l’Assemblée nationale. "Nous ne sommes pas condamnés à subir, mais déterminés à agir. Déterminés à prendre notre destin en main", a notamment conclu le premier ministre.

publié le 31 janvier à 07h00, Baptiste Marin, 6Medias

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