Politique

Il n'y aura "pas de retraite pour les réformes", prévient Olivier Véran

© Blonder Eliot / ABACA

Dans les colonnes du JDD, le porte-parole du Gouvernement est revenu sur le moment délicat que traverse la France, entre réformes, violences et pourparlers.

"La réforme des retraites ne signe pas la retraite des réformes". Avec ces mots, Olivier Véran confirme la volonté du Gouvernement de ne pas céder face à la gronde populaire. Dans une interview-fleuve accordée au JDD, dimanche 26 mars, le porte-parole du Gouvernement a dressé un bilan de ces derniers jours, entre réforme, lutte populaire et quelques bons mots à l’égard de l’opposition. Tout d’abord, Olivier Véran dit ne pas confondre les manifestants organisés et les "factieux", désireux de "semer le chaos dans le pays". Selon lui, "la violence n’est pas l’apanage des retraites", et il considère que "les débordements au Parlement génèrent les débordements dans la rue" et "participent à installer l’idée que la violence des casseurs serait une forme de réponse légitime à la violence ressentie par ceux qui manifestent".

Pas de négociations sur l'âge de départ

Une violence que l’ancien ministre de la Santé condamne, mais une colère qu’il comprend et qu’il se dit prêt à entendre. Olivier Véran estime par ailleurs que, dans la foule qui marche contre la réforme, sont également présents ceux qui sont là "pour leur pouvoir d’achat ou parce qu’ils ont du mal à accéder aux services publics". Il n’est pas question, selon lui, d’une potentielle mise en stand-by de la réforme pour apaiser le pays : "Nous attendons la validation de la loi par le Conseil constitutionnel, directement saisi par la Première ministre, d’ici quelques semaines."

Pour Olivier Véran, Emmanuel Macron est ouvert au dialogue avec les syndicats sur des questions telles que la reconversion professionnelle, la gestion des fins de carrière ou encore la revalorisation salariale en dessous du SMIC. "On ne se mettra pas d’accord sur le recul à 64 ans", précise-t-il néanmoins au JDD. L’ancien ministre a enfin tenu à "tirer son chapeau" aux forces de l’ordre, à qui il a une nouvelle fois apporté son soutien.

publié le 26 mars à 11h00, Orange avec 6Medias

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