Politique

Gouvernement: Retailleau demande à Bayrou des "garanties", notamment sur l'immigration

Le ministre sortant de l'Intérieur Bruno Retailleau assiste au défilé des officiers et membres des Compagnies républicaines de sécurité (CRS) pour célébrer leur 80e anniversaire à Paris le 13 décembre 2024

© Grégoire CAMPIONE, AFP - Le ministre sortant de l'Intérieur Bruno Retailleau assiste au défilé des officiers et membres des Compagnies républicaines de sécurité (CRS) pour célébrer leur 80e anniversaire à Paris le 13 décembre 2024

Bruno Retailleau a demandé vendredi soir au nouveau Premier ministre François Bayrou des "garanties", notamment sur l'immigration, pour participer au gouvernement, lors d'une réunion qui "a permis de débuter une discussion essentielle", a indiqué vendredi à l'AFP l'entourage du ministre de l'Intérieur démissionnaire.

Ce rendez-vous "a permis de débuter une discussion essentielle sur le cap à tenir pour sortir la France de l'impasse institutionnelle et de relever les défis considérables qui s'imposent", a expliqué cette source, avant d'ajouter que les discussions entre les deux hommes allaient se poursuivre "dans les jours qui viennent".

Bruno Retailleau a été reçu dans la soirée à Matignon par François Bayrou. Avant ça, l'entourage du ministre démissionnaire avait assuré à l'AFP qu'il allait demander à "être confirmé dans la feuille de route qui était la sienne" sous Michel Barnier.

Sur l'immigration, il y a des "choses non négociables", a-t-on ajouté de même source, en évoquant "la lutte drastique contre l'immigration illégale" et la "réduction de l'immigration légale au strict nécessaire".

Bruno Retailleau souhaite aussi avoir les "moyens" pour continuer à "lutter contre l'insécurité et notamment le narcotrafic", a encore dit son entourage.

Le ministre de l'Intérieur entendait aussi discuter avec le nouveau Premier ministre de son projet politique global. "On sait qu'on ne peut pas tout faire dans un gouvernement de coalition, mais il y a des choses qui ne sont pas digérables", a expliqué l'entourage.

"Si le Premier ministre veut mettre sur la table des marqueurs de gauche trop forts, ce ne sera pas digérable", a encore insisté l'entourage, citant par exemple "les retraites" ou la "justice des mineurs".

publié le 13 décembre à 23h12, AFP

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