Politique

"On se connaît depuis longtemps" : Marine Le Pen se confie après l'arrivée de François Bayrou à Matignon

© Lafargue Raphael/ABACA - Marine Le Pen, le 4 décembre à l'Assemblée nationale.

Dans les colonnes du Figaro, la cheffe de file du Rassemblement national a mis en avant ses rapports cordiaux avec François Bayrou, nommé Premier ministre en fin de matinée, vendredi 13 décembre. Selon elle, le président du MoDem "est nommé pour trouver des voies de passage".

Le Rassemblement national a décidé d'épargner le couperet de la censure à François Bayrou, nommé Premier ministre ce vendredi 13 décembre. Du moins, pour le moment. Le parti d'extrême droite semble même satisfait de l'arrivée à Matignon du président du MoDem, grand représentant du centre français, comme l'a indiqué Jordan Bardella, interrogé à la mi-journée, immédiatement après l'annonce. "On se connaît depuis longtemps", confie Marine Le Pen dans les colonnes du Figaro, à propos du successeur de Michel Barnier.

"François Bayrou est quelqu'un d'intelligent, de politique"

Naviguant dans l'arène politique française depuis plusieurs décennies, tout comme le Haut-commissaire au plan, Marine Le Pen ne semble pas voir en lui un ennemi politique : "Nous avons toujours eu des relations correctes", pointe-t-elle. Le voir choisi pour Matignon la rassure et témoigne, selon elle, d'une volonté de dialogue avec son parti : "François Bayrou est quelqu'un d'intelligent, de politique. [...] Il n’est pas nommé pour faire une politique macroniste. Il est nommé pour trouver un compromis sur le budget et des voies de passage", estime la présidente du groupe RN dans l'Hémicycle, qui compte déjà discuter de son contre-budget avec le nouveau chef du gouvernement. "Il y a moyen de trouver un terrain d'entente", assure-t-elle.

Des combats communs

Le quotidien rappelle que François Bayrou et Marine Le Pen ont eu des combats communs, dont l'instauration de la proportionnelle aux élections législatives. Le maire de Pau l'avait parrainée en 2022, lors des élections présidentielles, et l'a récemment défendue après l'annonce de la peine d'inéligibilité requise contre elle par le parquet de Paris, à l'issue du procès des assistants parlementaires du RN.

La gauche ne devrait pas être aussi clémente. Les Insoumis et leur cheffe de groupe à l'Assemblée, Mathilde Panot, ont confirmé le dépôt prochain d'une motion de censure contre le gouvernement Bayrou.

publié le 13 décembre à 17h31, Joanna Wadel, 6Medias

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