Politique

Gabriel Attal nommé Premier ministre, les syndicats d'enseignants voient rouge

Ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse durant cinq mois et vingt jours, Gabriel Attal est devenu ce mardi midi le nouveau Premier ministre après la démission d’Élisabeth Borne ce lundi 8 janvier 2024. Plusieurs syndicats enseignants déplorent son rapide passage à la tête du ministère.

Un passage éclair et puis s’en va. Nommé Premier ministre ce mardi midi, Gabriel Attal a remplacé Élisabeth Borne, démissionnaire ce lundi 8 janvier au soir. Le nouveau chef du Gouvernement laisse sa place au ministère de l’Éducation nationale où il est resté cinq mois. Le 20 juillet 2023, il avait succédé à Pap Ndiaye en étant nommé ministre de l’Éducation. Avec cinq mois et vingt jours, Gabriel Attal a connu le deuxième séjour le plus court au ministère derrière Benoît Hamon en 2014 (quatre mois et 24 jours). S’il doit former un nouveau gouvernement, son nouveau rôle ne fait pas que des heureux, plusieurs syndicats enseignants ayant déploré son court passage Rue de Grenelle.

Secrétaire générale de Snes-FSU (premier syndicat enseignant du second degré), Sophie Vénétitay n’a pas caché sa déception sur franceinfo : “On a plutôt l'impression que c'était finalement un homme pressé, très pressé, qui s'est servi de l'éducation comme tremplin politique.” Représentant la FSU-SNUipp, principal syndicat du primaire, Guislaine David a trouvé cette nouvelle nomination “surprenante” : “Nous savions aussi qu'il était là pour sa carrière et que le poste de ministre de l'Éducation nationale n'était qu'un marchepied. Il avait dit vouloir se plonger dans des réformes structurelles pour l'école.”

“J’emmène avec moi, à Matignon, la cause de l’école.”

En début d’après-midi, la cérémonie de passation à Matignon a eu lieu entre l’ex-Première-ministre Élisabeth Borne et Gabriel Attal. Lors de son discours, le nouveau chef du Gouvernement a ouvert de nombreux dossiers, promettant de la continuité après son travail entamé au ministère de l’Éducation nationale dans des propos relayés par Le Figaro : “J’emmène avec moi, ici à Matignon, la cause de l’école. Je réaffirme l’école comme étant la mère de nos batailles, celle qui doit être au cœur de nos priorités et à qui je donnerai, comme Premier ministre, tous les moyens d’action nécessaires pour sa réussite.”

publié le 9 janvier à 16h13, Quentin Martins, 6Medias

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