Politique

En déjeuner à Beauvau, Nicolas Sarkozy a dispensé ses "conseils" à Bruno Retailleau

© Lemouton Stephane/ABACA - Nicolas Sarkozy félicite Bruno Retailleau pour son élection à la tête du groupe UMP au Sénat, le 2 décembre 2014.

Le nouveau ministre de l’Intérieur reconnaît une "forme d’admiration" envers son prédécesseur et l’a convié place Beauvau, mercredi 2 octobre. Un déjeuner tout en "bienveillance" et en reconnaissance mutuelle, selon Le Parisien.

Un voyage dans le temps. C’est ce que Bruno Retailleau a offert à Nicolas Sarkozy en l’invitant à déjeuner place Beauvau mercredi 2 octobre. Le ministre de l’Intérieur récemment nommé par Michel Barnier a pu profiter des "conseils" de son prédécesseur, qui a occupé la même fonction de 2005 à 2007 sous le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. Et les deux hommes politiques s’entendent très bien sur la manière d’aborder cette fonction, rapporte Le Parisien.

Selon l’entourage des deux hommes forts de la droite, cette nouvelle rencontre allait de soi. Bruno Retailleau reconnaît une "forme d’admiration" envers son collègue des Républicains. "C’est un modèle dans la volonté dont il avait fait preuve à l’époque, celle de bousculer les choses", explique-t-on du côté du nouveau ministre âgé de 63 ans. Il est vrai que Nicolas Sarkozy a marqué les esprits durant son mandat, pas seulement lors des émeutes de banlieue de 2005, mais surtout par son omniprésence médiatique et ses très nombreux déplacements sur le terrain.

Bruno Retailleau aurait raison de "privilégier la fermeté"

Une stratégie que Bruno Retailleau semble visiblement avoir adoptée, à rebours de la directive de Michel Barnier de "moins parler et agir plus". Et l’ancien président de la République se retrouve dans "la façon dont il exerçait la même fonction", confie-t-on au Parisien dans son entourage, et porte un regard "bienveillant sur action". D’autant plus que son passage à Beauvau aurait représenté "le plus beau moment de sa vie professionnelle", si l’on en croit les mêmes sources.

Celui qui est actuellement cité ou poursuivi dans pas moins de sept affaires, dont l’affaire Bygmalion des comptes de sa campagne de 2012, est toujours un habitué des médias. Et il n’a pas hésité, dans sa dernière apparition au micro d’Europe 1 le 30 septembre, à défendre Bruno Retailleau, considérant que ce dernier avait raison de "privilégier la fermeté", notamment dans la polémique concernant ses propos sur la remise en cause de l’État de droit. À Beauvau, le ministre nouvellement nommé pourra donc compter sur le soutien – sans faille ? – de son prédécesseur.

publié le 3 octobre à 19h10, Caroline Chambon, 6Medias.

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