Politique

Émeutes : "les Insoumis tuent par leur idéologie", juge un ponte des Républicains

© Urman Lionel/ABACA - Des pompiers éteignent des feux de poubelles sous la protection de la police anti-émeute le 1er juillet 2023 à Charenton, dans la banlieue parisienne, en France.

Dans un entretien accordé au journal "Le Point", l’élu LR de Trappes (Yvelines) Othman Lasrou a maintenu ses positions au sujet de la France insoumise, qui, selon lui, diffuse son idéologie dans les quartiers en refusant notamment de condamner les violences urbaines.

"Un système de valeurs parallèle". Cette toute petite phrase, prononcée par le vice-président Les Républicains de la région Île-de-France Othman Lasrou, pourrait résumer la position de son groupe politique par rapport aux choix sémantiques adoptés par les membres de la France insoumise (LFI) suite à la crise déclenchée par la mort du jeune Nahel, victime d’un tir mortel de policier, le 27 juin 2023. "Quand on explique que la police est raciste par essence, il ne faut pas s’étonner que des policiers soient pris pour cible", s’agace celui qui est également élu dans la ville de Trappes, auprès du Point.

Des "fautes individuelles"

Ce qu’il fustige plus précisément, c’est l’amendement présenté par LFI à la suite des émeutes déclenchées par la mort de l’adolescent, lors du dernier conseil régional d’Île-de-France. Plutôt que d’évoquer ce terme, ou bien celui de "violences", La France insoumise a en effet fait le choix d’évoquer une "révolte populaire". Pour Othman Lasrou, en utilisant ces mots, l’extrême gauche de Jean-Luc Mélenchon a ainsi "clairement fait le lit de la crise". "Ce sont les Insoumis qui tuent, aujourd'hui, par leur idéologie, et ils ont d'abord tué la gauche en la mettant, pour partie, en dehors du giron de la République", juge l’élu francilien.

Rien, pas même le contexte actuel, ne devrait selon lui provoquer une révision de la loi Cazeneuve, qui autorise les forces de l’ordre à utiliser des armes à feu face à un refus d’obtempérer, "car tout ce qui donnerait le sentiment qu'on désarme la police serait néfaste". Balayant la théorie d’une police nécrosée en tant qu’institution, il reconnaît néanmoins des "fautes individuelles". Enfin, il appelle à se méfier de l’absence de condamnation des violences urbaines par les insoumis, invitant à "mener la bataille pour les mettre hors d'état de nuire sur le plan culturel".

publié le 8 juillet à 11h25, Orange avec 6Medias

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