Dette publique : pour le ministre de l’Economie, ne pas réduire le déficit conduirait à la crise
© Jumeau Alexis/ABACA
Invité sur BFM TV dimanche 13 octobre 2024, pour évoquer le projet de loi de finances 2025, le ministre de l’Économie Antoine Armand a justifié les coupes budgétaires par une "situation financière très préoccupante".
Le projet de loi de finances pour 2025, désormais bouclé, sera examiné à partir du 21 octobre prochain à l’Assemblée nationale. Antoine Armand, nouveau ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, a expliqué, dimanche 13 octobre sur BFM TV, la situation financière "grave" qui a poussé le nouveau gouvernement de Michel Barnier à dégager 60 milliards d’euros du budget de l’État pour résorber la dette publique.
"La situation financière est très préoccupante, a-t-il affirmé sur le plateau de la chaîne d’information. La dette est colossale. Un euro sur huit de notre budget va directement aux intérêts de la dette." Avec plus de 3200 milliards d’euros de dette et un déficit à plus de 6 %,"si on ne réduit pas, on ira vers la crise", assure-t-il. "On va vers les 7 % en 2025 si on ne fait rien et donc il faut prendre des mesures."
Un objectif de 5 % de déficit en 2025
Antoine Armand justifie ce "dérapage budgétaire" par "des crises inouïes" auxquelles le pays a dû faire face. "On a mieux protégé les entreprises et les travailleurs que dans d’autres pays, mais après le Covid, on n’a pas su redresser les finances publiques", assure le ministre.
Avec l’objectif de "tout faire pour ne pas en arriver à l’austérité" et d’atteindre 5 % de déficit en 2025, le gouvernement a prévu, pour l’année à venir, de réaliser 40 milliards d’euros d’économies sur les dépenses publiques et de dégager 20 milliards d’euros supplémentaires d’impôts. "Il faut que nous redonnions confiance aux acteurs économiques et à nos homologues européens", a déclaré le ministre de l’Économie sur BFM TV.
Si la situation financière inquiète, Antoine Armand a toutefois estimé que la situation économique de la France était sur la bonne voie, avec "une croissance qui résiste, des entreprises, des usines qui ouvrent, de l’emploi industriel, le taux de chômage est au plus bas depuis quarante ans".
publié le 13 octobre à 20h22, Auguste Breton, 6Medias