L'agence Fitch maintient la note de la France mais la place sous "perspective négative"
© Alamy/ABACA - Un bâtiment de l'agence Fitch, à Londres, au Royaume-Uni.
La France a échappé à une dégradation de sa note par la très influente agence de notation Fitch, vendredi 11 octobre, indique Le Parisien. La société financière évoque néanmoins une "perspective négative", malgré le budget annoncé par le gouvernement la veille, qui prévoit une forte réduction des dépenses publiques.
La note de la France est maintenue à "AA-" par l'agence de notation Fitch, qui place tout de même le pays sous perspective négative, vendredi 11 octobre. La décision est annoncée au lendemain de l'annonce du projet de budget 2025 du gouvernement, marqué par une forte austérité dans l'espoir d'économiser 60 milliards d'euros, note Le Parisien. Le nouveau ministre de l'Économie, Antoine Armand, a déclaré "prendre acte" des prévisions peu optimistes de l'agence financière. "Je note que l’agence souligne la force de notre économie, vaste et diversifiée, l’efficacité de nos institutions et notre historique de stabilité macro-financière", s'est-il félicité dans la foulée.
L'agence de notation, dont la sentence peut avoir des effets majeurs sur les marchés financiers, a évoqué des risques "accrus" depuis le dernier examen qu'elle avait fait en avril. "Le dérapage budgétaire prévu cette année place la France dans une situation plus défavorable", écrit Fitch dans son communiqué, qui regrette une "forte augmentation de la dette publique" à prévoir.
Une croissance à la peine ?
Fitch a même affiché son incrédulité face à l'ambition du gouvernement de ramener le déficit public à 5% du PIB en 2025, en dépit des réductions majeures prévues dans son budget. Si le locataire de Bercy a assuré sur France 2 qu'il ne faisait "pas une politique pour des agences de notation", il a reconnu leur influence et s'est inquiété de l'ampleur du déficit public. La politique du gouvernement, entre hausses d'impôts et baisses des dépenses, pourrait avoir pour effet de peser sur les ménages et réduire la croissance.
publié le 12 octobre à 09h20, Emmanuel Davila, 6Medias