Politique

"Comparution immédiate" des mineurs : Gabriel Attal souhaite un projet de loi d'ici la fin de l'année

Le Premier ministre, Gabriel Attal, s'est redit favorable, vendredi 24 mai, à une révision de la loi rendant possible la comparution immédiate des mineurs délinquants de plus de 16 ans, rapporte "Le Monde".

C'est un texte qui vise à augmenter la fermeté vis-à-vis des délinquants. Comme le rapporte Le Monde, Gabriel Attal a martelé, vendredi 24 mai, que le gouvernement comptait présenter un projet de loi "avant la fin de l'année" permettant la mise en place d'une forme de "comparution immédiate" des jeunes dès l'âge de 16 ans. Le Premier ministre s'exprimait depuis Valence, dans la Drôme, dans un bilan d'étape de ses concertations sur la délinquance des mineurs.

Le 19 avril, le chef du gouvernement avait annoncé le 19 avril une série de mesures visant à réduire "l’addiction à la violence" de certains jeunes, en appelant à un "sursaut d’autorité". Sur le volet judiciaire, Gabriel Attal a affirmé, dans des propos relayés par nos confrères, qu’il "souhaite que dans certains cas, par exemple dans les cas de violence aggravée, quand vous avez plus de 16 ans, quand vous êtes récidiviste, il puisse exister une procédure, un peu comme une comparution immédiate".

"Donner des outils supplémentaires aux magistrats"

Alors que ce texte est vivement critiqué par les syndicats de magistrats, Gabriel Attal souhaite "voir précisément comment on écrit cette mesure pour respecter les principes constitutionnels de la justice des mineurs", et affirme qu'elle "passera nécessairement par un projet de loi voté avant la fin de l’année". "Certains disent qu’il ne faut pas retoucher au code de justice pénale des mineurs (CJPM). (...) Mais cela ne doit pas nous empêcher de regarder d’ores et déjà s’il nous faut compléter, enrichir, donner des outils supplémentaires aux magistrats", détaille-t-il encore.

Enfin, le Premier ministre entend également développer les politiques "de soutien à la parentalité" avec l’expérimentation des "parcours parents" dans dix départements en 2024, visant que 30 % des parents soient accompagnés d’ici 2027, au lieu de 4 % actuellement.

publié le 24 mai à 11h13, Quentin Marchal, 6Medias

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