Politique

Ces projets de loi finalisés que laisse Gabriel Attal à son successeur

© Blondet Eliot/ABACA - Gabriel Attal a démissionné le 16 juillet 2024.

Avant une passation de pouvoir qui se fait attendre, Gabriel Attal a souhaité laisser plusieurs projets de loi prêts à être votés à son successeur et à son nouveau gouvernement, révèle Le Figaro.

Gabriel Attal a démissionné de son poste de Premier ministre le 16 juillet. Près de deux mois plus tard, son successeur n’a toujours pas été nommé. Le plus jeune occupant de Matignon a ainsi eu le temps de préparer sa sortie. Il laisse notamment des textes de lois promis, finalisés et prêts à être présentés aux parlementaires. “C’est désormais au prochain gouvernement qu’il appartiendra de transformer l’essai”, assure-t-il au Figaro, jeudi 5 septembre.

Parmi les chantiers lancés, le Premier ministre démissionnaire cite : la Taxe lapin qui vise à instaurer une sanction pour les rendez-vous médicaux non honorés, le décret pour rendre l’obtention du brevet obligatoire pour entrer au lycée ou celui de la réforme de l’Assurance chômage qui devait durcir les conditions d’accès aux indemnités. D’autres textes n’ont pas eu le temps d'être présentés à l'Assemblée, c’est le cas de la réforme de la Justice des mineurs qui instaurerait notamment une forme de comparution immédiate dès 16 ans et du projet de loi sur la “désmicardisation” dont aucune mesure n’a été relevée, mais qui aurait pour objectif de “montrer que le travail génère du revenu”. Gabriel Attal a aussi listé le projet de loi sur le Logement pour faciliter les nouvelles constructions et intégrer une part d’habitats intermédiaires dans le décompte de la loi SRU.

Gabriel Attal veut continuer son travail à l'Assemblée

Enfin, Gabriel Attal, qui a été le deuxième Premier ministre le plus éphémère de la Ve République, tient à défendre son bilan : “ces huit mois ont été ceux des promesses tenues”, affirme-t-il dans un compte-rendu de 14 pages de son séjour à Matignon, qu’a pu consulter Le Figaro. “Je n’ai jamais cessé d’agir pour le quotidien de nos concitoyens”, écrit-il, ayant en tête, notamment, la résolution des manifestations menées par les agriculteurs, la réforme du RSA (qui impose 15 heures d’activités minimum par mois aux bénéficiaires), les groupes de niveaux au collège et la création d’un Haut conseil des rémunérations. “Je ne renoncerai pas à agir pour les Français sur ces sujets au Parlement”, a assuré celui qui va désormais siéger à l’Assemblée après avoir été élu député dans les Hauts-de-Seine.

publié le 4 septembre à 18h43, Emma Allamand, 6Medias

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