Politique

"Chiche, allons à la dissolution" : une élue RN interpelle Emmanuel Macron en plein hémicycle

© Capture vidéo BFMTV - Laure Lavalette, députée du RN, ce lundi à l'Assemblée nationale.

Ce lundi 20 mars, à l'Assemblée nationale, la députée du Rassemblement national Laure Lavalette a défendu les motions de censure contre le gouvernement après l'utilisation du 49.3 sur la réforme des retraites, rapporte LCP.

Après l'annonce du 49.3 d'Élisabeth Borne pour faire passer en force la réforme des retraites, jeudi dernier, des motions de censure ont été déposées par des groupes d'opposition, dont une du Rassemblement national. Ce lundi 20 mars, la députée RN Laure Lavalette a pris la parole à la tribune de l'Assemblée nationale, lançant notamment un défi au chef de l'État. "Chiche Monsieur Macron, allons à la dissolution (de l'Assemblée) !" a alors déclaré l'élue, relaie LCP. "Et demain, nous reviendrons plus nombreux encore à l'Assemblée nationale pour donner un groupe plus puissant, voire majoritaire, à Marine Le Pen", a-t-elle poursuivi.

Un peu plus tôt, le député centriste de La Marne Charles de Courson avait lui aussi tenu un discours offensif lors de la session parlementaire. "Contrairement à ce que dit Emmanuel Macron, les Français ne l'ont pas élu pour repousser la retraite à 64 ou 65 ans. Ils ont voté pour lui au second tour par défaut", a taclé le membre du groupe Liot, qui porte une motion de censure transpartisane. "Rien ne vous obligeait au 49.3. Le courage, le respect des institutions, auraient dû conduire au vote. (...) Ce vote, vous l'auriez très probablement perdu. Mais, c'est la règle en démocratie", a-t-il ajouté.

"L'artisan de ce chaos est porté disparu"

Mathilde Panot, la présidente du groupe Nupes à l'Assemblée, n'a pas non plus épargné le président de la République. "L'artisan de ce chaos est porté disparu. Emmanuel Macron se cache depuis des semaines derrière ses fusibles. Il communique uniquement par correspondance", a dénoncé l'élue de La France insoumise, ce lundi, au sein de l'hémicycle. "Après son passage en force, il fait de la France dès le lendemain matin la risée du monde", a-t-elle fustigé.

"Dans toutes les autres démocraties, quand on parle de grande coalition, on est ensemble pour un projet commun (...) C'est l'inverse que vous nous proposez aujourd'hui avec une motion de censure qui vise à mettre à l'arrêt notre pays et à créer du blocage", a répondu de son côté Aurore Bergé, la présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée, ce lundi.

publié le 20 mars à 16h55, Orange avec 6Medias

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