Politique

"Il faudra la faire" : Bruno Retailleau menace le gouvernement d'une motion de censure

© Capture d'écran Europe1/Cnews - Bruno Retailleau sur Europe 1, mercredi 24 avril.

Invité à réagir sur l'état des finances publiques mercredi 24 avril sur Europe 1, Bruno Retailleau a déploré que la France soit aujourd'hui "le cancre de l'Europe". Le patron des sénateurs LR a également évoqué une possible motion de censure contre le gouvernement, si la situation ne s'améliore pas dans les prochains mois.

De vives attaques contre le gouvernement en matière de politique budgétaire. Invité de la matinale d'Europe 1 mercredi 24 avril, le président du groupe Les Républicains au Sénat, Bruno Retailleau, a estimé que la France était devenue "le cancre de l'Europe" en matière de déficit public. "Sur le plan de l'endettement, désormais, seules l'Italie et la Grèce font moins bien que nous", a ajouté le ténor du groupe LR.

"Nous sommes le pays le plus mal géré d'Europe et Emmanuel Macron aura été le président de la République le plus dépensier depuis 1958", a également pointé du doigt Bruno Retailleau. Face à cette tendance, le sénateur a, une nouvelle fois, menacé l'exécutif de déposer une motion de censure. "En parler le moins possible, le faire dès que possible. Je pense qu’il faudra la faire", a-t-il déclaré la concernant, estimant qu'Emmanuel Macron est "dans le déni", concernant le déficit.

Une motion de censure plus que jamais risquée pour Les Républicains ?

En cas d'adoption de leur motion de censure, les députés LR risquent une dissolution de l'Assemblée nationale et donc de perdre leur fauteuil dans l'hémicycle. Pour rappel, le parti de droite est largement distancé par le Rassemblement national et Renaissance dans les récents sondages en vue des élections européennes. "C'est la démocratie. Je constate que le pays est dans un blocage et je pense que dans une démocratie, on ne sort de blocage politique que par le haut, c'est à dire par le recours devant le peuple", a affirmé Bruno Retailleau malgré les risques encourus par cette perspective.

publié le 24 avril à 11h20, Quentin Marchal, 6Medias

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