Politique

Anne Hidalgo charge Jean-Luc Mélenchon et Olivier Faure et appelle le PS à quitter la Nupes

© Stevens Tomas/ABACA

Interviewée par Le Parisien, mardi 10 octobre, la maire de Paris s’en est vivement prise à l’Insoumis après ses propos sur l’attaque du Hamas en Israël. Elle a fait part de son souhait que le PS sorte de l'alliance des gauches.

C’est une Anne Hidalgo déchaînée qui s’est exprimée dans les colonnes du Parisien, mardi 10 octobre. La maire de Paris n’a pas mâché ses mots à l’encontre de Jean-Luc Mélenchon et de la France insoumise, notamment après les différentes réactions et divergences d’opinions suscitées par l’attaque du Hamas en Israël, au sein même de la Nupes.

Pour elle, la position de Jean-Luc Mélenchon, qui n’a pas formellement condamné l’attaque, "n’est pas une surprise". "Il renvoie dos à dos une démocratie et des terroristes. (…) Je dis stop ! Mon message s’adresse à ma famille politique. Maintenant, il vous faut quoi de plus ?", a-t-elle ensuite martelé, appelant le Parti socialiste à mettre fin à sa "mésalliance" avec la France insoumise.

"Je n’ai pas de leçon à recevoir du patriarcat"

Anne Hidalgo déplore ensuite le fait que son camp ne l’écoute pas. Selon elle, le PS suit quelqu’un "qui ne gouvernera jamais le pays", car le chemin pour la gauche est "empêché par le surplomb de cette figure patriarcale insupportable de Jean-Luc Mélenchon". La maire de Paris n’hésite pas non plus à s’en prendre à Olivier Faure, l’actuel Premier secrétaire du PS, en le qualifiant de "fils légitime de Mélenchon quand celui-ci quitterait la France insoumise". "Olivier Faure emmène tout le monde dans le mur. Le jour où chacun aura compris cela, peut-être que cela s’arrêtera. Notre électorat est complètement orphelin aujourd’hui." Et d’ajouter à propos du manque de fermeté supposé lors de l’affaire Quatennens : "Je sais que le courage n’est pas l’apanage d’Olivier Faure. D’ailleurs, s’il avait été courageux, il aurait été candidat en 2022, il aurait été candidat aux européennes de 2019, et il le serait à celles de 2024."

Au sujet de Jean-Luc Mélenchon qui lui a rapproché de faire du "clientélisme" lorsque cette dernière a annoncé sur Twitter que "le suivre était une impasse", elle a rétorqué : "Qu’il arrête. Il a passé l’âge d’empêcher un peuple de gauche qui a envie de porter des idées, généreuses, démocratiques, humanistes. Je n’ai pas de leçon à recevoir du patriarcat". Anne Hidalgo a enfin tenu à réitérer son soutien à Israël, tout en appelant à ne pas faire payer les civils à Gaza.

publié le 10 octobre à 20h50, Théo Rampazzo, 6Medias

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