Affaire Guerriau : Sandrine Rousseau réclame une "haute autorité" face aux violences sexuelles en politique
© Lafargue Raphael/ABACA - Sandrine Rousseau à l'Assemblée nationale, le 24 octobre dernier.
Interrogée sur Sud Radio, vendredi 24 novembre, à propos des accusations touchant le sénateur Joël Guerriau, qui aurait drogué la députée Sandrine Josso pour l'agresser sexuellement, Sandrine Rousseau a appelé à mieux contrôler ce type d'agissements dans le monde politique. Des comportements "courants", dénonce-t-elle.
Connue pour son engagement féministe, Sandrine Rousseau s'est exprimée sur les accusations qui touchent le sénateur Joël Guerriau (ex-Horizons), accusé d'avoir drogué la députée Sandrine Josso (MoDem) pour l'agresser sexuellement. Invitée à s'exprimer sur cette affaire au micro de Sud Radio vendredi 24 novembre, la députée Les Écologistes a estimé que le monde politique était propice à de telles violences. "La politique est un monde de pouvoir. Il y a des gens qui aiment le pouvoir là-dedans, c'est un monde très masculin, qui a des codes masculins, qui est fait historiquement autour de la parole masculine", a-t-elle développé.
Déplorant que les femmes soient encore minoritaires en politique, elle a rappelé que "dans une entreprise, si vous avez du harcèlement, des violences sexuelles, vous pouvez en référer aux ressources humaines, aux syndicats, il y a des procédures disciplinaires qui sont prévues". Autant de recours que le monde politique ne prévoit pas, poursuit la députée. "Depuis des années maintenant, j'en appelle à ce qu'il y ait une haute autorité qui vérifie" et sanctionne les comportements violents envers les personnes, et qui dépasserait le cadre des violences sexuelles.
"Une collaboratrice sur cinq se plaint de violences sexuelles"
Une disposition que Sandrine Rousseau juge d'autant plus urgente que de tels comportements seraient "courants" en politique. "Une collaboratrice sur cinq se plaint de violences sexuelles à l'Assemblée et au Sénat", a-t-elle encore dénoncé. Joël Guerriau a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire, vendredi 17 novembre. Au cours de sa garde à vue, le sénateur a évoqué "un acte d'inadvertance" au moment de donner à Sandrine Josso un verre contenant de l'ecstasy, assurant qu'il comptait consommer lui-même la substance.
publié le 24 novembre à 16h30, Emmanuel Davila, 6Medias