"Mon devoir de citoyen" : le chauffeur de taxi venu récupérer Sandrine Josso livre son témoignage édifiant
© Capture d'écran BFMTV - Sandrine Josso a livré un témoignage glaçant sur le plateau de BFMTV.
Le chauffeur de taxi qui a récupéré la députée Sandrine Josso en bas du domicile du sénateur Joël Guerriau a livré un témoignage édifiant auprès de BFMTV, mercredi 22 novembre.
Seulement quelques jours après la révélation des faits selon lesquels le sénateur Joël Guerriau aurait drogué la députée Sandrine Josso à son domicile dans le but de l'agresser sexuellement, le chauffeur de taxi qui a récupéré l'élue de Loire-Atlantique a fait part de son témoignage auprès de BFMTV, mercredi 22 novembre.
Celui qui estime avoir seulement fait son "devoir de citoyen" raconte : "Il faisait sombre et je n'ai pas vraiment fait attention aux gens. J'ai vu une cliente et un homme à côté qui est venu presque jusque dans la voiture. Il lui a dit "Bonne soirée". Elle n'a pas répondu."
"Je n'allais pas la laisser toute seule"
Ce n'est qu'une fois en sécurité à l'intérieur de la voiture que Sandrine Josso se confie sur l'événement qu'elle vient de vivre. "J'ai commencé à rouler. Elle est restée silencieuse. Et puis, d'un coup, elle m'a dit : 'Il m'est arrivé quelque chose ce soir' ", explique le chauffeur qui souhaite rester anonyme et dont la députée estime qu'il lui a "sauvé" la vie. "Je lui ai immédiatement proposé de la conduire chez un médecin ou à l'hôpital mais elle m'a dit qu'elle avait prévenu des collègues qui l'attendaient à l'Assemblée", poursuit-il.
Une fois arrivés devant le palais Bourbon, l'homme explique avoir attendu une dizaine de minutes avec Sandrine Josso jusqu'à ce qu'un collègue de la majorité ne vienne la chercher. "Je lui ai dit que je n'allais pas la laisser toute seule sur le trottoir dans cet état-là, que j'allais attendre avec elle. De toute façon, elle n'était pas en capacité de sortir du véhicule", a-t-il conclu.
Pour l'heure, le sénateur Joël Guerriau a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire. Face aux accusations dont il fait l'objet, l'élu lui aussi de Loire-Atlantique, a plaidé lors d'une confrontation en garde à vue "l'accident", niant les faits reprochés.
publié le 22 novembre à 22h35, Kévin Comby, 6Medias