Monde

Séisme en Turquie et Syrie : “Nous entendons les voix de victimes ici et là-bas”

Deux tremblements de terre de magnitude 7,8 et 7,5 sur l'échelle de Richter ont frappé la Turquie et la Syrie, lundi 6 février à l’aube. Plus de 2300 personnes sont décédées, selon un bilan provisoire des autorités.

Immeubles effondrés, familles paniquées, recherches de rescapés… Un premier séisme a pris au dépourvu les habitants du sud de la Turquie et du nord de la Syrie à l’aube ce lundi 6 février. De magnitude 7,8, avec un épicentre situé dans la province turque de Kahramanmaras, il a déjà fait au moins 1498 morts en Turquie, selon le président turc et 810 autres en Syrie, selon le ministre de la Santé syrien et des secouristes en zones rebelles.

"Je n'ai jamais rien connu de tel depuis 40 ans que je vis ici", s’est exclamé Erdem, un habitant de Gaziantep, ville proche de l'épicentre du séisme, à l’agence Reuters, reprise par Midi Libre. "Nous avons été fortement secoués au moins trois fois", a-t-il estimé. Et cet habitant a raison à en croire Rémy Bossy, sismologue, interviewé par France 24 : “7,8 c’est très fort, c’est le plus fort séisme qu’a connu la Turquie depuis 1939. A l'exception d'un séisme en 1999, qui avait fait entre 17 000 et 30 000 morts."

Les habitants en fuite

Dépêchées sur place par les autorités, les équipes de secours s'activent pour tenter de retrouver des survivants sous les décombres. “Notre mission première est de mener les opérations de recherche et de secours, et pour cela toutes nos équipes sont en alerte”, a déclaré le ministre de l'Intérieur turc, Suleyman Soylu, relayé par Le Figaro. “Nous entendons les voix de victimes ici et là-bas. Nous pensons que peut-être 200 personnes se trouvent sous les décombres”, confiait un secouriste devant un immeuble détruit de Diyarbakir, sur la chaîne de télévision ivoirienne NTV.

Ahmet Ajdart, un habitant de Diyarbakir, grande ville du sud-est du pays, a expliqué aux journalistes, relayé par France Info : "J'ai couru dans un couloir pour me mettre à l'abri. Mais je ne pouvais pas marcher, j'ai failli tomber... Les murs ont commencé à craquer, les joints de la salle de bain se sont fissurés." Les images des télévisions transmettent des paysages de désolation. Des villes grises, recouvertes par la poussière des bâtiments tout juste effondrés. Des habitants marchent sur les monticules à la recherche de leurs proches. Des corps sans vie sont extirpés des décombres.

Par crainte de l'effondrement de leurs immeubles, des habitants de Damas, la capitale syrienne, et de Beyrouth, la capitale libanaise, ont fui à pied ou en voiture, ont déclaré des témoins à l’agence Reuters, toujours citée par Midi Libre. Dans le sud de la Turquie, des habitants, certains emmitouflés dans de grands manteaux, d’autres non, se retrouvent sans toit, sous la neige. Et la situation risque de s’aggraver. Un deuxième séisme, d’une magnitude de 7,5, a frappé la Turquie en fin de matinée “déclenché par le premier”, selon Rémy Bossy, toujours au micro de France 24.

publié le 6 février à 14h30, Orange avec 6Medias

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