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Malaisie : 355 arrestations dans le cadre d’une enquête sur des violences physiques et sexuelles envers des enfants

© Xinhua/ABACA (Photo d'illustration)

Alors qu’une première opération avait conduit à l’arrestation de 171 personnes le 11 septembre, la police malaisienne a annoncé de nouvelles prises dans le cadre de l’enquête sur les violences dans les foyers gérés par la Global Ikhwan Services and Business Holding.

Gigantesque coup de filet en Malaisie, qui fait actuellement face à un scandale lié à des foyers d’accueil pour enfants. Les établissements, gérés par le conglomérat islamique Global Ikhwan Services and Business Holding (GISBH), auraient été le théâtre de violences physiques et sexuelles à l’égard des mineurs. La police royale malaisienne a annoncé l’arrestation de 355 personnes au total dans le cadre de l’enquête, dont 155 samedi 21 septembre, rapporte Le Figaro.

Surnommée "OPS Global", l’opération a débuté le 11 septembre, lorsqu’une descente de police avait été réalisée dans différents locaux de la GISBH, ainsi qu’au domicile de son PDG, Nasiruddin Mohd Ali, arrêté au même titre que 30 autres membres du groupe, souligne le quotidien. Ce jour-là, 402 enfants, dont 201 garçons et 201 filles, âgés de 1 à 17 ans, ont été secourus, rapporte The Star. Au même moment, 171 personnes, âgées de 17 à 64 ans, avaient été arrêtées. Parmi elles, un enseignant et des gardiens de dortoir, détaille le quotidien malaisien.

"Des horreurs inimaginables"

Dans une vidéo publiée sur la page Facebook de la GISBH, Nasiruddin Mohd Ali avait nié, à l’exception de "un ou deux" cas, les allégations d'exploitation d'enfants et d'infractions sexuelles contre des mineurs, indique le New Straits Times, autre quotidien malaisien. Le 14 septembre, il avait fini par reconnaître les violences sexuelles, mais pas un système de violences de masse, précise Le Figaro.

"Toutes les personnes détenues font l'objet d'une enquête en vertu de l'article 31(1) de la loi sur l'enfance de 2001 et de l'article 14 de la loi de 2007 sur la lutte contre la traite des personnes et le trafic de migrants", a ainsi affirmé Tan Sri Razarudin Husain, l’inspecteur général de la police malaisienne. "Ces enfants ont vécu des horreurs inimaginables et auront besoin d'aide médicale et psychologique sur le long terme", avait quant à lui déclaré Robert Gass, représentant de l’Unicef en Malaisie, jeudi 12 septembre.

publié le 22 septembre à 11h15, Théo Rampazzo, 6Medias

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