Les opérations humanitaires à Gaza cesseront “sous 48 heures” selon l’ONU par manque de carburant
© Imago/ABACA - Ces Palestiniens sont à Rafah et attendent de pouvoir passer la frontière avec l'Égypte
Par le biais de son directeur, l’ONU a fait savoir, ce lundi 13 novembre, que l’aide humanitaire à Gaza s’arrêtera dans les deux jours qui suivent. En effet, aucun carburant n’est autorisé à entrer dans l’enclave palestinienne depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre.
Thomas White, le directeur des opérations de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), a prévenu ce lundi 13 novembre sur le réseau social X : "Les opérations humanitaires cesseront sous quarante-huit heures, aucun carburant n’étant autorisé à entrer à Gaza." En effet, les deux principaux sous-traitants pour la distribution d’eau ont cessé de travailler, car ils n’ont plus de carburant. Cela va "priver 200 000 personnes d’eau potable", rapporte BFMTV.
Dans la bande de Gaza, la moitié des habitants, soit plus d’un million de personnes, sont déplacés et dépendent de cette aide humanitaire, a appuyé Thomas White.
"Aucun lieu sûr à Gaza"
L’UNRWA a affirmé qu’un de ses bâtiments, situé à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, à la frontière avec l’Égypte, avait été touché par des frappes dimanche 12 novembre et avait "subi d’importants dégâts". "Cette attaque prouve une nouvelle fois qu'il n'y a aucun lieu sûr à Gaza, ni au nord, ni au centre, ni au sud", rappelle l’agence, alors que l’armée israélienne exhorte les Gazaouis à se diriger vers le sud. L’organe des Nations unies dit avoir recueilli 780 000 déplacés dans ses abris et affirme qu'"au moins 66 |d’entre eux] ont été tués et des centaines blessés".
publié le 13 novembre à 16h11, Lilian Moy, 6Medias