"Comme dans une grande prison" : un Français de retour de la bande de Gaza témoigne
Une trentaine de ressortissants français ont été évacués de la bande de Gaza dimanche 5 novembre. Après avoir atterri à l’aéroport de Paris-Orly, ils ont témoigné devant la caméra de BFMTV.
"Gaza, c’est très compliqué." Les premiers mots de ce ressortissant français tout juste évacué de la bande de Gaza vont pour le consulat français de Jérusalem qui l'a aidé à quitter le territoire enclavé. Ils sont 34 a avoir ainsi échappé aux bombes israéliennes qui s’abattent sur le bout de terre palestinien. Dimanche 5 novembre, ils ont atterri à l’aéroport de Paris-Orly, où BFMTV était présent pour recevoir leurs témoignages.
L’un d’eux explique donc qu’ils ont dû attendre 24 heures vendredi avant de pouvoir quitter la bande de Gaza par le sud pour rejoindre l’Egypte. Depuis, le point de passage a été fermé. L’AFP précise également qu’aucun blessé palestinien, étranger ou binational n'a été évacué via ce terminal de Rafah. "Tout le monde est bloqué et les gens vivent difficilement, comme dans une grande prison", relate le Français auprès de la chaîne d'information.
"Gaza c’est fermé"
Dans la bande de Gaza, les pénuries d’eau, de nourriture et d'électricité font vivre une véritable crise humanitaire aux civils. Dimanche soir, les lignes téléphoniques et d’Internet ont été coupées par Israël pour la troisième fois depuis le début du conflit, le 7 octobre dernier. "Gaza, c’est fermé. Et c’est très compliqué. Il n’y a pas de nourriture, pas d’eau, d’électricité, de réseaux de connexion de portable", énumère l’homme au polo gris et lunettes noires sur le nez.
Une fois en France, un bus a été affrété pour transporter les voyageurs vers un hôtel proche de l’aéroport. Nombre d’entre eux n’ont pas de famille ou de proches en France pour les héberger, selon BFMTV.
publié le 6 novembre à 10h08, Inès Cussac, 6Medias
