Attentat à Bruxelles : le point sur ce que l’on sait du principal suspect
© Abaca - Le suspect est décédé ce mardi 17 octobre au matin.
Le principal suspect de l’attaque perpétrée dans la capitale de la Belgique lundi 16 octobre au soir, ayant fait deux morts, était déjà connu des services de police. Agé de 45 ans, il habitait près de Bruxelles. Le parquet fédéral a confirmé sa mort ce mardi matin.
Abdesalem L., 45 ans, l’auteur présumé de l’attaque terroriste perpétrée à Bruxelles lundi 16 octobre au soir, était déjà connu des services de police belges et tunisiens. Selon les dernières informations du parquet fédéral, l'interpellation de cet individu d'origine tunisienne, au cours de laquelle "la police a ouvert le feu", a blessé par balle le quadragénaire qui est finalement décédé ce mardi dans la matinée.
Un message vidéo de revendication de la tuerie des deux supporters suédois avait été posté sur les réseaux sociaux lundi soir. Devant sa caméra, le suspect indiquait être l’assaillant et être "inspiré par l’État islamique", a ajouté le parquet fédéral, en charge des dossiers de terrorisme. D’après les informations du quotidien flamand Het Laatste Nieuws, Abdesalem L. aurait agi à la suite des autodafés du Coran qui ont eu lieu en Suède ces derniers mois.
Le groupe État islamique a revendiqué dans la soirée de mardi la responsabilité de l'attentat de Bruxelles, via un communiqué publié sur Amaq, son organe de presse. "Un combattant de l'Etat islamique a mené une attaque contre des ressortissants suédois lundi", indique l'EI, précisant que la Suède avait été visée en raison de son appartenance à une coalition mondiale luttant contre les djihadistes.
Demande d’asile refusée en 2020
Selon la RTBF, le quadragénaire résidait dans la banlieue de Bruxelles, à Schaerbeek. Il était arrivé dans le pays en 2019 mais avait vu sa demande d’asile être refusée l’année suivante. "Il était connu des services de police pour trafic d’être humain, séjour illégal et atteinte à la sûreté de l'État", a indiqué le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne, lors d’une conférence de presse organisée ce mardi matin. En 2016 également, l’homme avait fait parler de lui. Selon le ministre, un service de police étranger avait informé les autorités belges qu’Abdesalem L. présentait un profil radical et était candidat au djihad.
Frédéric Van Leeuw, procureur fédéral belge, a donné une conférence de presse mardi soir. "Il n'apparaît pas à ce stade de l'enquête que l'attentat terroriste a été organisé par une structure large", a-t-il expliqué. "La thèse du loup solitaire semble plus proche de la réalité."
En Tunisie, il avait déjà été condamné pour des délits de droit commun, mais pas pour terrorisme, précise BFMTV. Par ailleurs, l'office suédois des migrations a fait savoir ce mardi qu’Abdesalem L. avait purgé une peine de prison en Suède dans les années 2012-2014. Toutefois, le crime ou le délit pour lequel il a été reconnu coupable n'a pas été communiqué.
publié le 17 octobre à 22h56, Inès Cussac, 6Medias