Violences, pressions, islam radical... un rapport sénatorial au vitriol tire à boulets rouges sur l'école française
© ANDBZ/ABACA - Une salle de classe dans une école primaire, en France. (image d'illustration)
Selon les résultats d'un rapport sénatorial, relayé par "Le Figaro" mercredi 6 mars, l'école française serait actuellement "en danger" en raison de la montée des violences et de l'extrémisme.
C'est une analyse édifiante sur la décadence que subit l'école française ces dernières décennies. Comme le décrypte Le Figaro, un rapport sénatorial d'une commission d'enquête lancée après l'assassinat de Samuel Paty, publié mercredi 6 mars, épingle une "école de la République en danger", avec une hausse généralisée de la "remise en cause de ses valeurs".
D'après les résultats énoncés par les deux sénateurs co-rapporteurs, François-Noël Buffet (LR) et Laurent Lafon (Union centriste), lors d'une conférence de presse, il y aurait un "décalage entre les chiffres de l'Éducation nationale et la réalité du terrain", concernant les faits de violence dans les établissements publics et privés de l'Hexagone.
Islam radical et diverses formes de violences
"Les chiffres de l'Éducation nationale nous disent que 0,2% des enseignants des collèges et lycées déclarent avoir été menacés par une arme sur une année scolaire (en 2021-2022, NDLR). Ça peut paraître très faible mais c'est près de 900 enseignants. Soit 4 par jour", pointent-ils notamment du doigt, déplorant de multiples "formes de pressions et d'agressions", de l'"insulte misogyne" à l'agression physique en passant par les demandes des parents d'élèves envers le corps enseignant et les chefs d'établissement.
Autre point mis en avant dans le rapport, l'islam radical "est en train de se banaliser" dans les écoles, collèges et lycées français. De plus en plus d'enseignants reçoivent notamment des menaces d'élèves qui leur assurent qu'ils vont leur faire "une Paty", en référence à l'assassinat de Samuel Paty, le 16 octobre 2020. Cette tendance est favorisée par "l'effet amplificateur des réseaux sociaux, (dont les) rumeurs sont instrumentalisées par des groupes de pression", pointe le rapport.
Pour améliorer la situation dans les établissements scolaires, les deux sénateurs ont prôné 38 recommandations, qui visent à renforcer les sanctions et le principe de laïcité.
publié le 7 mars à 09h22, Quentin Marchal, 6Medias