Assassinat de Samuel Paty : les demandes de protection fonctionnelle pour les enseignants en forte hausse depuis quatre ans
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Depuis l’assassinat de l'enseignant en 2020, les demandes de protection fonctionnelle adressées par les enseignants et chefs d'établissement à leur hiérarchie ont considérablement augmenté, rapporte France Info, lundi 14 octobre.
Des chiffres alarmants qui montrent toute l'inquiétude qui règne au sein du corps enseignant. Comme le montrent des chiffres du ministère de l'Éducation nationale relayés par France Info, lundi 14 octobre, le nombre de demandes et d’octroi de protection fonctionnelle par les professeurs et chefs d'établissement est en forte hausse depuis 2020, année de l'assassinat de Samuel Paty près de son collège, à Conflans-Sainte-Honorine. En 2023, ce type de demande a été formulé à 5 264 reprises et a augmenté de 29% par rapport à 2022.
Les agents, enseignants et directeurs d’écoles, à l’origine de cette démarche travaillent principalement dans l’enseignement du premier degré et du second degré. Près de 300 demandes ont également été faites dans l’enseignement supérieur. Ce dispositif permet à tout agent de la fonction publique, victime d’une agression ou d’une poursuite en justice, de bénéficier d’une protection et d’une assistance juridique de la part de son administration.
Une minute de silence lundi en hommage à Samuel Paty et Dominique Bernard
Les résultats de cette étude édifiante sont publiés alors qu'une minute de silence est observée dans les collèges et lycées de France lundi 14 octobre en mémoire des professeurs Samuel Paty et Dominique Bernard, un enseignant assassiné à Arras par un ancien élève, en 2023. En l'espace de quatre ans, les requêtes pour obtenir une protection fonctionnelle ont plus que doublé. Elles sont passées de 2 218 demandes en 2020 à 4 948 en 2023, soit une hausse de 123%.
publié le 14 octobre à 15h22, Quentin Marchal, 6Medias