Assassinat de Samuel Paty : Nicole Belloubet répond aux accusations de la sœur de l’enseignant
En réponse à Mickaëlle Paty, qui confiait le 28 mars dernier que son "frère est mort d'un abandon", la ministre de l'Éducation nationale Nicole Belloubet a minimisé mardi 2 avril, sur RMC, la part de responsabilité de l'État dans l'assassinat de Samuel Paty.
"Mon frère est mort d'un abandon." Voici comment qualifiait Mickaëlle Paty, sœur du professeur d'histoire-géographie assassiné en octobre 2020 dans un attentat à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), la perte de son frère sur les antennes de BFMTV et RMC le 28 mars dernier. Nicole Belloubet, ministre de l'Éducation nationale, était au micro d'Apolline de Malherbe ce mardi 2 avril. "Je ne suis pas sûre que l'on puisse dire que l'État a une part de responsabilité dans l'assassinat de Samuel Paty", a-t-elle affirmé, en réponse aux propos de Mickaëlle Paty.
Nicole Belloubet reconnaît que l'assassinat du professeur d'histoire-géographie a été un électrochoc. "Cela nous a conduits à avoir la fermeté que je témoigne, tout comme l'ont fait mes prédécesseurs", a-t-elle enchéri.
Sécuriser les ENT à la suite des menaces d'attentat ciblant des établissements scolaires
Toujours lors de son entretien avec Apolline de Malherbe dans Face à Face, la ministre de l'Éducation nationale a révélé que 400 établissements scolaires avaient été visés par des menaces d'attentat via la messagerie des Espaces Numériques de Travail (ENT). Dès lors, la suspension de ces messageries a été requise par Nicole Belloubet. Elle estime qu'elles devront être rétablies après les vacances d'avril, et que des travaux de sécurisation se tiendront.
"Avec les représentants des élus et les éditeurs, nous allons déployer un véritable bouclier numérique", a déclaré Nicole Belloubet le 28 mars sur X. Ce même jour, un mineur âgé de 17 ans avait été placé en garde à vue à Malakoff (Hauts-de-Seine) au sujet de l'enquête concernant les piratages des plateformes numériques d'établissements scolaires, rapporte Le Figaro.
publié le 2 avril à 11h50, Pierrick Bastide, 6Medias
