Menaces d’attentat dans les écoles : Nicole Belloubet annonce la suspension des messageries
© Capture d'écran RTL - La ministre de l'Éducation nationale , Nicole Belloubet, invitée de RTL ce jeudi 28 mars 2024.
Face à la recrudescence de menaces d’attentat contre les collèges et les lycées, la ministre de l’Éducation a annoncé, jeudi 28 mars, sur RTL, l’interdiction d’accéder aux espaces numériques de travail (ENT). La mesure pourrait durer "jusqu’aux vacances de printemps".
Halte aux piratages. Face à la multiplication des menaces observées dans les collèges et les lycées, le gouvernement a pris une décision ferme ce jeudi 28 mars. La ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, a annoncé sur RTL la suspension "à titre préventif de toutes les messageries des espaces numériques" dans tous "les établissements scolaires". La mesure pourrait s’étendre "jusqu’aux vacances de printemps", qui comment le 6 avril, pour la zone C, et se terminent le 13 mai, en Corse.
L’ensemble des parties prenantes à ces espaces numérisés, à savoir les élèves, les parents et les enseignants, ne pourront pas consulter leur messagerie. En attendant un nettoyage complet de ces ENT, la ministre a évoqué la création d’un "bouclier numérique". Une parade justifiée par le "contenu des messages", qualifié de "gravissime" par l'ancienne Garde des Sceaux.
323 signalements, 20 académies touchées
Le gouvernement veut éviter la prolifération d’un phénomène qui affecte les surfaces numériques des collégiens et des lycéens. Ces menaces se traduisent par alertes à la bombe, escortées, à quelques reprises, par des images de décapitation. Au total, 323 menaces étaient recensées jeudi soir, selon des chiffres communiqués par les services de l’Éducation, nationale, relayées par Libération. Cela représente 44 départements, répartis dans 20 académies.
Dans le cadre d’une enquête, un adolescent de 17 ans a été arrêté puis placé en garde à vue, à Malakoff, dans les Hauts-de-Seine. Deux autres enquêtes ont été ouvertes. Elles concernent des menaces proférées contre des établissements situés sur l’ensemble du territoire national. "Les personnes qui émettent (ces) messages seront poursuivies et sanctionnées", a martelé sur RTL Nicole Belloubet.
publié le 28 mars à 21h40, Antoine Grotteria, 6Medias