Une "fausse médecin" et "fausse enseignante" multirécidiviste s’inscrit en BTS Chimie, avec un vrai dossier ?
Passée par la case prison et connue pour s’être fait passer pour une médecin et une enseignante, Samantha Avril a décidé de reprendre ses études. Mais une nouvelle fois, des doutes subsistent sur la véracité des informations de son dossier de candidature.
Elle est la femme aux mille visages. Tantôt médecin, tantôt enseignante ou journaliste sportive, Samantha Avril fait de nouveau parler d’elle. Après des séjours en prison et en hôpital psychiatrique, la femme âgée de 39 ans a décidé de reprendre ses études, en postulant, sur Parcoursup, pour un BTS Production métiers de la chimie, indique France 3 Bourgogne-Franche-Compté, vendredi 7 juillet.
Mais alors que son vœu a été accepté par le lycée Niepce-Balleure de Chalon-sur-Saône, la décision fait parler. Le Journal de Saône-et-Loire la soupçonne d’avoir totalement falsifié les informations de son dossier de candidature enregistré sur Parcoursup.
Selon le quotidien, Samantha Avril aurait indiqué avoir fait "7 ans en tant qu'aide-soignante, 2 ans en tant qu'assistante d'éducation, 1 an en tant que professeure des écoles", précise France 3 Bourgogne-Franche-Compté, ainsi que des stages "en Ehpad, psychiatrie, médecine, chirurgie, salle de réveil, bloc opératoire", dont il n’y a aucune trace.
"Elle a le droit d'étudier"
De son côté, Laurence Grenier-Guignard, avocate de Samantha Avril, botte en touche. "Est-ce que ma cliente a fait de fausses déclarations ? Je n'en sais rien. Je ne confirme ni n'infirme rien", a-t-elle indiqué à France 3 Bourgogne-Franche-Compté. Selon elle, Samantha "a le droit d’étudier", mais elle déplore notamment la manière avec laquelle sa cliente se retrouve à nouveau sur le banc des accusés : "Je m'interroge sur la protection des données personnelles. La presse a eu accès à des données ultraconfidentielles. Normalement, Parcoursup n'est accessible que par des codes privés".
Samantha Avril pourra-t-elle finalement être admise en BTS ? Cela ne tient, pour l’heure, qu’à la décision du lycée Niepce-Balleure, qui doit encore étudier son dossier et rendre une décision.
publié le 9 juillet à 20h30, Orange avec 6Medias
