France

Un homme tue son épouse de 87 ans pour abréger ses souffrances, le débat sur la fin de vie relancé

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Un octogénaire a été mis en examen vendredi 29 septembre pour « homicide volontaire par conjoint » après avoir avoué qu’il a étranglé sa femme, atteinte d’un cancer en phase terminale.

Le débat sur la fin de vie relancé ? Vendredi 29 septembre, un homme de 87 ans a avoué avoir tué sa femme, atteinte d’un cancer, pour mettre fin à ses douleurs. Il a été placé en détention provisoire après avoir déclaré qu’il l’a étranglée avec un câble électrique. Il est mis en examen pour "homicide volontaire par conjoint", rapporte Actu17.

"Ce que cet homme a clairement dit à nos collègues c’est qu’il avait utilisé un câble pour abréger les souffrances, étouffer sa femme et mettre fin aux souffrances interminables. Cette femme était atteinte d’un cancer en phase terminale et elle souffrait le martyre", a déclaré Laurent Martin de Frémont, membre du syndicat unité SGP Police FO, sur BFMTV. C’est l’octogénaire lui-même qui a appelé les secours, et à leur arrivée, la femme était déjà morte.

Une expertise pour déterminer son état de santé

Une action qui soulève une nouvelle fois la question sur les sanctions à prendre contre ces personnes qui aident des membres de leur famille à se donner la mort. Avec la loi actuelle, l’homme âgé de 87 ans encourt la réclusion criminelle à perpétuité, mais, dans son cas, une expertise doit être menée afin de voir s’il peut rester en prison avec son état de santé, précise Le Parisien, d’autant plus qu’il n’est pas connu des services de police.

"Doit-il être derrière les barreaux ? Y a-t-il un risque de récidive ou de trouble à l’ordre public ?", a exprimé Olivier Falorni, député de Charente-Maritime, sur BFMTV mardi 3 octobre. "Une loi ne répondra jamais à tout, mais je crois qu’aujourd’hui, il faut sortir de cette forme d’hypocrisie que connaît notre pays", a-t-il conclu. Un nouveau texte de loi a justement été remis au gouvernement par la ministre déléguée auprès du ministre de la Santé sur ce thème.

publié le 3 octobre à 18h36, Romain Strozza, 6Medias

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