France

Tarn et Garonne : une conversation orientée "sexe" entre policiers et magistrats suscite l’indignation

Découverte dans le cadre d’une autre enquête, une conversation WhatsApp à caractère sexuel, vulgaire, raciste et misogyne entre des policiers et des magistrats secoue la Justice, rapporte Le Parisien.

Un groupe WhatsApp destiné à s’échanger du contenu sexuel "à gogo". C’est ainsi que Julien B., un policier de Montauban, avait présenté cette conversation qu’il partageait avec deux anciens magistrats du parquet de cette même ville, depuis janvier 2022. Des échanges appartenant à la sphère privée qui ont fini dans les mains de la Justice pour d’autres raisons, rapporte Le Parisien, jeudi 11 mai. Dans le cadre d’une enquête pour "harcèlement sur ex-conjoint", les équipements numériques du policier de 43 ans ont été saisis et analysés, précise le quotidien francilien. Et le contenu a laissé les enquêteurs sans voix.

Des poursuites envisagées

Il y est donc question de sexe, abordé de manière obscène et très crue, mêlant messages et photos. Parfois, les trois hommes, rejoints par un haut gradé et deux autres policiers, échangent même à propos d’autres collègues, comme dans le cas d'une élève magistrate avec qui Julien B. aurait eu une relation, offrant à ses interlocuteurs des détails très personnels. Dans une autre conversation, il est question d’une femme d’origine africaine ayant porté plainte pour violences policières, indique Le Parisien. "Si tu lui mets ta matraque, elle va encore crier aux violences policières…", ironise l’un des membres du groupe, alors que des messages à caractère racial se perdent.

Un contenu qui, après analyses plus approfondies, pourrait mener à des poursuites de la part du ministère de la Justice, annonce Le Parisien. De leur côté, les anciens magistrats concernés se défendent en invoquant le "caractère humoristique" et "le cadre strictement privé" de la chose.

publié le 11 mai à 17h05, Orange avec 6Medias

Liens commerciaux