Santé : l’UFC Que Choisir dénonce les dépassements d’honoraires exorbitants en France et appelle les pouvoirs publics à agir
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Jeudi 22 février, l’UFC-Que Choisir a publié une enquête sur les dépassements d’honoraires pratiqués par les médecins dans huit professions libérales dont la gynécologie, l’anesthésie et la dermatologie. L’association dénonce des "chiffres alarmants" et interpelle les pouvoirs publics.
Prendre soin de sa santé peut coûter très très cher d’un département à l’autre en France et selon le spécialiste que vous consultez. C’est le constat révoltant et "alarmant" d’une enquête publiée par l’UFC-Que Choisir jeudi 22 février sur les dépassements d’honoraires sur huit professions libérales dont la gynécologie et la dermatologie. Ces hausses tarifaires poussent de nombreux Français à refuser de se faire soigner et augmentent une "inégalité territoriale d’accès à la médecine". Pour les huit spécialités libérales, les départements les plus onéreux sont "l’Île-de-France (en particulier Paris et les Hauts-de-Seine), ainsi que les départements littoraux du Sud" et les départements qui possèdent de grandes métropoles.
Parmi les professions libérales épinglées, la gynécologie, dont le dépassement moyen en France est de 20,6 euros. C’est le plus élevé d’après l’enquête de l'UFC-Que Choisir. Une consultation dans le département le plus cher coûte 80,5 euros et le dépassement moyen dans le département le plus cher revient à 50,5 euros. Le dépassement moyen d’une consultation en dermatologie dans le département le plus cher coûte 40,3 euros. Et le tarif moyen chez un ou une psychiatre est de 63,9 euros, au grand dam de l’UFC-Que Choisir.
Les pouvoirs publics doivent agir selon l’association
L’une des causes de ces dépassements d’honoraires exorbitants est "l’intolérable laisser-faire des autorités", selon l’UFC-Que Choisir. Depuis le 20 novembre 2023, l’association de consommateurs a mis en ligne une pétition, J’accuse l’État, pour soutenir sa démarche. Elle a saisi le Conseil d’État en novembre dernier pour que soit sanctionnée "l’inaction gouvernementale sur l’accès aux soins" et que le gouvernement agisse enfin sur ce sujet.
publié le 22 février à 10h22, Capucine Trollion, 6Medias