Retraites : "il n'y aura pas de vote", la présidente de l'Assemblée tue les espoirs d'une abrogation de la réforme
© Capture d'écran BFMTV
Sur BFMTV, Yaël Braun-Pivet a réitéré son intention de déclarer irrecevable l’article 1 de la proposition du groupe Liot qui prévoit d’abroger le recul de l’âge de départ à la retraite à 64 ans.
C’est une position ferme et non négociable pour Yaël Braun-Pivet. La présidente de l’Assemblée nationale, invitée sur le plateau d’Apolline de Malherbe sur RMC-BFMTV, mercredi 7 juin, a indiqué qu’il “n’y aura pas de vote sur l’abrogation de la réforme des retraites”. Elle a par ailleurs annoncé qu’elle déclarera irrecevable “dans la journée” l’article 1 de la proposition de loi du groupe Liot, qui prévoit d’abroger le recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans. Cette mesure, qui avait été retoquée en commission des affaires sociales, ne sera donc pas réintroduite.
D'autres irrecevabilités
La présidente de l’Assemblée nationale juge que ces amendements de rétablissement ne sont “pas conformes à la Constitution” pour des raisons budgétaires. Elle justifie sa décision par l'article 40 de la Constitution, selon lequel les propositions et amendements des parlementaires ne sont pas recevables s'ils entraînent une diminution des recettes ou un alourdissement des charges publiques. "J'examine l'ensemble des autres amendements et il y aura d'autres irrecevabilités qui seront prononcées. Depuis que je suis présidente de l'Assemblée nationale, je n'applique la règle, rien que la règle", a également martelé Yaël Braun-Pivet au micro d'Apolline de Malherbe.
La présidente de la chambre basse campe donc sur ses positions. Jeudi dernier déjà, elle indiquait au micro d'Europe 1 que l'article 1 de la proposition de loi du groupe Liot, adoptée mercredi 31 mai en commission des affaires sociales bien que vidée de sa substance, avait "une faible chance" d'être à l'ordre du jour le 8 juin, et donc, d'être débattu ou voté par les députés.
L'annonce de ce mercredi a vivement fait réagir certains élus d'oppositions. "Scandaleux : ils ont peur de perdre donc ils veulent empêcher les députés de voter au mépris de toutes les règles de droit en vigueur au sein de l’Assemblée nationale", indique notamment Manuel Bompard sur Twitter.
publié le 7 juin à 09h00, Orange avec 6Medias