France

Réforme des retraites : après la colère dans la rue, la riposte juridique des syndicats

Les huit organisations syndicales vont écrire au Conseil constitutionnel pour avancer des arguments contre la réforme contestée des retraites, rapporte Le Parisien, vendredi 24 mars.

Alors que les manifestations et les grèves contre la réforme des retraites se multiplient, les syndicats vont cette fois dégainer un recours juridique. Selon les informations du Parisien, les huit organisations de salariés de l'intersyndicale se sont mises d'accord pour envoyer un courrier commun au Conseil constitutionnel, ce vendredi 24 mars ou en début de semaine prochaine, pour avancer des arguments critiques sur le texte adopté après l'utilisation du 49.3 par le gouvernement.

"Chaque organisation syndicale va inscrire ses arguments dans le courrier, avec l'espoir d'influencer l'examen du Conseil constitutionnel", explique l'entourage des syndicats auprès du Parisien. C'est en effet le Conseil constitutionnel qui a désormais le sort de la réforme entre ses mains. Les Sages, saisis par la Première ministre Élisabeth Borne et les oppositions, doivent se prononcer sur la conformité du texte, qu'ils peuvent encore censurer. L'intersyndicale veut notamment dénoncer la limitation des débats et le recours de l'article 49.3.

Les syndicats saisissent aussi le Conseil d'État pour la réforme de l'assurance chômage

Dans le même temps, les syndicats ont également saisi le Conseil d'État au sujet de la réforme de l'assurance chômage, entrée en vigueur le 1er février, indique le quotidien francilien. Les centrales déplorent "une nouvelle réforme injuste et brutale visant les demandeurs d'emploi", qui ont vu la durée maximale d'indemnisation baisser de 25 % dans le décret du 26 janvier dernier. "Ces nouvelles dispositions auront des effets significatifs sur les allocataires de l'assurance chômage : plus de 50 % d'entre eux verraient leur couverture réduite ; le nombre d'allocataires indemnisés baisserait de 300 000 et 4,5 milliards d'euros d'économie seraient générées sur le dos des plus précaires !" dénonce auprès du Parisien l'Union nationale des syndicats autonomes (Unsa).

publié le 24 mars à 17h30, Orange avec 6Medias

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