France

Pourquoi le prix des cerises atteint-il un niveau aussi haut ?

© Leitenberger S/ANDBZ/ABACAPRESS.COM

Le prix au kilo des cerises a grimpé en flèche cette année, dépassant même les 20 euros dans certains marchés parisiens. Plusieurs facteurs sont à l’origine de cette hausse et la météo fait figure de responsable numéro 1.

Les amateurs de cerises vont faire la mou. Le prix du fruit, star des étalages des marchés chaque été, a flambé cette année sur l’ensemble du territoire. Comme l’estime Le Parisien, le tarif du kilo de cerises peut dépasser la barre symbolique des 20 euros en région parisienne. “J’étais sidérée de l’augmentation [du prix] des cerises”, confie même une passante d’un marché parisien à BFMTV.

Les consommateurs pourraient bien être contraints de tourner le dos aux cerises cet été. Et cette explosion du prix n’est pas le fruit du hasard. La météo a notamment été à l’origine de cette hausse. “On partait sur une récolte normale, et le mois de mai a été particulièrement humide, ce que la cerise n’apprécie pas, donc ça a tout changé”, rapporte Bruno Darnaud, président de la Gouvernance économique des fruits et légumes (GEFeL) au Parisien.

D’après David Sève, producteur de cerises dans le Gard, les chaleurs estivales de l’été dernier ont aussi un lourd impact sur sa récolte. Interrogé par BFMTV, il explique que ces températures ont ainsi fait baisser de 40% sa récolte pour l’année en cours par rapport à 2022. Conséquence de cette cueillette moins clémente et d’un volume de production moins élevé, les prix des cerises ont augmenté. La traditionnelle loi de l’offre et de la demande.

Une main d’œuvre plus chère ?

Autre facteur, le prix de la main d’œuvre. Avec l’inflation, le coût du personnel a augmenté. “Pour les cerises, 70% du coût de production vient du prix de la main d’œuvre. Comme le temps de cueillette et de tri est plus important à cause de la météo capricieuse, le kilo-heure est plus important aussi”, pointe Bruno Darnaud.

Le président de la GEFeL accuse également les revendeurs de participer à cette hausse du tarif des cerises.“Quand on voit 20 euros le kilo, ça nous fait bondir. On assiste à des marges excessives, dès que le produit se fait un peu plus rare que d’habitude”, remarque-t-il. L’été s’annonce donc bien difficile pour le marché de la cerise. Un symbole, puisque les prix des fruits et légumes ont accusé de fortes hausses ces derniers mois.

publié le 16 juin à 13h43, Orange avec 6Medias

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