Policier tué à Magnanville : son fils témoigne
© Abdullah Firas/ABACA
Les deux policiers Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider ont été assassinés en 2016 à Magnanville. L'homme était un "super papa", se rappelle son fils dans Le Parisien ce 22 décembre.
Huit ans après l'assassinat d'un couple de policiers tués à Magnanville dans les Yvelines, Hugo Salvaing, le fils de Jean-Baptiste Salvaing témoigne dans les colonnes du Parisien, ce dimanche 22 décembre. C'était pour lui un "super papa" qu'il avait pour habitude de voir les week-ends, ses parents étant séparés. Celui qui l'accompagnait au foot chaque samedi était quelqu'un de "toujours souriant, toujours là pour les autres", se remémore-t-il. Désormais, Hugo Salvaing veut "passer à autre chose". C'est la raison pour laquelle il n'a pas assisté au premier procès de Mohamed Lamine Aberouz, reconnu coupable de complicité en 2023 dans l'assassinat du couple. L'accusé a fait appel et doit être rejugé en 2025.
"Il faut surmonter"
"Pour le premier procès, ma mère, ma tante et mon avocat me résumaient les grandes lignes. Je vais faire pareil cette fois-ci, explique-t-il. À part revivre des mauvais souvenirs, je ne vois pas l'intérêt. Et quelle que soit la sanction, ce sera toujours trop peu", estime Hugo Salvaing.
Le jeune homme est actuellement en deuxième année de Staps. Il a rejoint l'association les Mamans du ciel qui accompagne juridiquement, administrativement, psychologiquement ou encore financièrement des orphelins après un attentat ou un féminicide. Il y anime des ateliers et organise des activités sportives. "Je veux dire aux enfants : 'Si vos parents vous voyaient, ils voudraient que vous avanciez'. Évidemment, chacun vit le truc comme il peut, mais puisqu'on est là, autant profiter. C'est comme ça: il faut surmonter. Et rester vivant", défend Hugo Salvaing.
publié le 22 décembre à 18h10, Alexandra Jaegy, 6Medias