Le cri de détresse d'un agriculteur : "Je suis en train de crever"
© Jumeau Alexis/ABACA - Des agriculteurs mobilisés à Albi, dans le Tarn.
Alors que des convois de tracteurs se dirigent vers Rungis, les forces de l'ordre ont stoppé leur avancée. Un des agriculteurs bloqués a laissé exploser sa colère sur BFMTV.
Parti lundi d'Agen (Lot-et-Garonne), le cortège d'une trentaine de tracteurs a récupéré de nombreux agriculteurs en chemin afin de bloquer le marché de Rungis (Val-de-Marne). Mais ce mercredi 31 janvier au matin, ce convoi, qui compte désormais 200 à 300 tracteurs, a été bloqué dans le Loiret au niveau de Sully-sur-Loire.
André, un agriculteur présent dans le convoi, a laissé exploser sa colère, au micro de BFMTV : "Le sentiment, c'est qu'on nous accompagne pour nous faire croire qu'on peut monter tranquillement manifester à Paris. Et là, on est accueilli par les CRS qui nous empêche de traverser le pont de la Loire. Pour montrer qu'on est en train de crever, on se met en danger pour traverser. C'est une honte. Je suis en train de crever, j'ai trois enfants !"
Des forces de l'ordre en renfort
Gérald Darmanin a annoncé, sur le réseau social X, l'envoi "de renforts, notamment de véhicules blindés", en Essonne et dans le Loiret "pour empêcher de façon ferme l’accès à Rungis". Ce dispositif a suscité la colère du vice-président de la FDSEA Île-de-France, qui a déclaré sur BFMTV, trouver "cela très disproportionné pour une action pacifiste".
En milieu de matinée, ce mercredi, quinze personnes ont également été placées en garde à vue après avoir été interpellées pour "entrave à la circulation" près du marché de Rungis, a indiqué le parquet de Créteil.
publié le 31 janvier à 15h30, Guillaume Dosda, 6Medias