La carte grise la plus chère de France se trouve désormais en Bourgogne-Franche-Comté
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Déjà dans le top 3 des régions les plus chères en matière des cartes grises, la région Bourgogne-Franche-Comté s'apprête à occuper la première place après le vote d'une augmentation du tarif alloué au précieux sésame à compter du 1er juillet prochain, rapporte France 3, mercredi 7 février.
Une augmentation qui ne passe pas inaperçue. En Bourgogne-Franche-Comté, l'heure était au vote du budget primitif mercredi 7 février. Et un changement de taille attend les habitants de la région, puisque le tarif de la carte grise s'apprête à passer de 51 euros à 55 euros par cheval fiscal, rapporte France 3.
Actuellement, le tarif en vigueur appliqué aux Bourguignons et Francs-Comtois pour obtenir une carte grise fait partie des plus chers de France, avec la Bretagne et le Centre-Val-de-Loire. Avec le vote de cette augmentation effective à compter du 1er juillet 2024, la région s'apprête ainsi à devenir la plus chère de l'Hexagone.
Une décision assumée
Pour justifier cette augmentation qui devrait faire grincer des dents bon nombre de conducteurs, la présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Guite Dufay, a expliqué vouloir "préserver la qualité des interventions en fonctionnement". Comme d'autres régions avant elle, l'élue a donc décidé "d'actionner le levier de la carte grise". "C'est une décision que je prends la mort dans l'âme, mais que j'assume pleinement, car nous n'avons pas le choix si nous voulons assurer la qualité de service de nos concitoyens", a-t-elle précisé.
Face à cette décision, la réaction de l'opposition ne s'est pas fait attendre. "Que ce soit en démographie, en attractivité, en dynamisme, on est aux niveaux les plus bas au niveau national, et Marie-Guite Dufay cherche à faire de notre région une région où on matraque le plus les automobilistes qui sont victimes d'une politique anti-bagnole", a fustigé Julien Odoul, le président du groupe Rassemblement national à la région. Les associations de consommateurs, elles aussi, montent au créneau. À l'instar du CLCL de Côte-d'Or (Consommation Logement et Cadre de Vie), David Demey, son président, ayant dénoncé une augmentation "loin d'être anodine" et qui impacte "durablement le budget des ménages et suscite légitimement l'indignation".
publié le 7 février à 22h07, Kévin Comby, 6Medias