France

Interdiction d'un colloque de l'Action française : la justice désavoue la préfecture de police et Gérald Darmanin

Le tribunal administratif de Paris a suspendu ce samedi l'interdiction d'un colloque de l'organisation d'extrême droite Action française à Paris, qui aura donc bien lieu dans l'après-midi. Un revers pour la préfecture de police de Paris, qui l'avait interdit la veille sur ordre de Gérald Darmanin.

Le colloque de l'organisation d'extrême droite Action française aura finalement bien lieu cet après-midi à Paris. Le tribunal administratif de la capitale a en effet suspendu, ce samedi 13 mai, l'arrêté d'interdiction de la préfecture de police de Paris pris la veille contre la tenue de cet événement, comme le rapporte Le Figaro. Action française avait saisi le tribunal par le biais d'un référé liberté afin de revenir sur cette interdiction. Le tribunal administratif a par ailleurs ordonné à l'Etat de verser 1 500 euros à cette organisation.

Il s'agit d'un désaveu de taille pour Gérald Darmanin, qui avait donné consigne mardi aux préfets d'interdire toute manifestation "de l'ultradroite ou de l'extrême droite", après la polémique provoquée samedi dernier par la tenue d'une manifestation de militants de l'extrême droite dans les rues de la capitale pour commémorer l'anniversaire de la mort d'un de leurs camarades. Les images de personnes défilant pour la plupart le visage masqué, et arborant pour certains des croix celtiques, avaient alors choqué l'opinion publique, et provoqué de nombreuses réactions dans la classe politique.

D'autres rassemblements interdits

Quatre autres rassemblements d'organisations classées à l'extrême droite prévus à Paris, ce week-end, font également l'objet d'arrêtés d'interdiction pris par la préfecture de police. Une manifestation de gilets jaunes a également été interdite. Parmi les rassemblements interdits figure une manifestation organisée elle aussi par Action française en hommage à Jeanne d'Arc, qui était prévue dimanche matin dans la capitale, indique franceinfo. Là aussi, l'organisation a déposé un référé liberté auprès du tribunal administratif de Paris pour revenir sur cette interdiction.

publié le 13 mai à 14h00, Orange avec 6Medias

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