France

Immeuble effondré à Marseille : la probabilité de retrouver des personnes vivantes “s’amenuise” selon Benoît Payan

Le maire de Marseille s’est confié à La Provence au surlendemain du drame de la rue de Tivoli. À la date du mardi 11 avril, six corps avaient été retrouvés dans les décombres de l’immeuble qui s’est effondré dimanche. Mardi 11 avril, quatre des six corps retrouvés ont été identifiés.

Malgré la catastrophe, la situation semble sous contrôle. Dimanche 9 avril, à 00h46, le 17 rue de Tivoli s'effondrait à la suite d’une explosion après, visiblement, une fuite de gaz. Depuis, les corps de six victimes ont été découverts dans les décombres par les marins-pompiers de Marseille. Pour le maire de la ville, Benoît Payan, qui s’est confié dans les colonnes de La Provence, mardi, il reste un espoir, bien que faible, de retrouver des victimes vivantes sous les décombres.

Huit personnes vivaient dans cet immeuble de trois étages et sont désormais toutes portées disparues, d’après BFMTV. Mardi 11 avril, Dominique Laurens, procureure de la République de Marseille, a annoncé lors d'une conférence de presse que quatre des six victimes retrouvées ont été identifiées, quatre habitants de l'immeuble restent donc portés disparus. Les personnes identifiées sont un couple de retraités âgés de 74 ans, une femme de 88 ans et une autre de 65 ans. "L'identification est en cours" pour les deux corps extraits lundi, a affirmé la juge du parquet. Plus le temps passe, plus les chances de retrouver des victimes vivantes “s’amenuisent”, pour le maire.

200 personnes délogées

Les autorités sont toujours à la recherche de deux autres personnes. “Avec, là aussi, beaucoup de conditionnel, car on ne sait pas si les gens avaient des amis chez eux, on ne sait pas s’il y avait des gens en plus dans les logements”, a expliqué l’édile. En tout, “une centaine d’agents, une centaine de policiers municipaux, une centaine de marins-pompiers, donc plusieurs centaines de personnes sont sur l’événement depuis près de 48 heures”. Et le maire semble fier de l'organisation de ses secours.

Benoît Payan est le seul premier magistrat de France à avoir un pouvoir de commandement sur des militaires, avec les marins-pompiers de Marseille. “Nous avons organisé nos secours de façon militaire”, a-t-il assuré à La Provence. Aujourd’hui, il reste encore à reloger les 200 personnes évacuées qui vivent dans la rue de Tivoli, que ce soit dans un immeuble adjacent au 17 ou à un autre niveau, ainsi que les personnes dont l’habitation se trouve dans le secteur de sécurité. “Sur les 200 personnes évacuées, 150 sont chez de la famille ou chez des amis et 50 sont prises en charge par la mairie, à l’hôtel”, a confié le maire de Marseille.

Le 19 rue de Tivoli menace de s’effondrer

Mais l’inquiétude demeure, tandis que le numéro 19 de la rue de Tivoli, fragilisé par l’explosion et la chute de son voisin, menace toujours de s'effondrer. Dimanche dans la matinée, le numéro 15 est également tombé. “Les immeubles qui menacent de s’effondrer peuvent de temps à autre ralentir les secours”, a soutenu Benoît Payan. La procureure de Marseille a également confié que "la situation au niveau des fouilles de l'immeuble devient particulièrement périlleuse" et que "les décombres continuent d'être fouillés à la main, car il y a un danger très important au niveau de la stabilité de l'immeuble du numéro 19."

Sur l’état du 17, le maire est formel : “ce n’est pas du tout un immeuble insalubre”. La différence avec le drame de la rue d’Aubagne, en novembre 2018, ne fait aucun doute pour les autorités, l’immeuble ayant été bien entretenu. “C'est vraiment l'accidentologie qui est à l'origine de cet effondrement et pas des défauts de structure, un manque d'entretien. C'est très différent de ce qu'il s'est passé rue d'Aubagne”, a expliqué Jean-Pierre Cochet, adjoint au maire en charge de la sécurité civile et de la gestion des risques à BFMTV.

publié le 11 avril à 09h19, Orange avec 6Medias

Liens commerciaux