France

Étiquettes alimentaires : la guerre aux faux produits français est déclarée

Bercy et la répression des fraudes ont annoncé 10 000 contrôles de produits alimentaires, afin de s’assurer qu’ils sont vraiment d’origine française, explique Le Parisien.

Si certaines étiquettes ou labels ne prêtent pas à confusion, d’autres sont plus flous. Ceux-là sont dans le viseur de Bercy et de la répression des fraudes, rapporte Le Parisien. Alors que la page de la crise des agriculteurs est loin d’être tournée, 10 000 contrôles sont annoncés afin d’y voir plus clair quant à la provenance des produits. Les drapeaux tricolores ou autres cartes de France colorées de bleu, de blanc et de rouge figurant sur des emballages, ne signifient pas forcément que le produit est vraiment français.

Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a promis il y a quelques jours la réalisation de contrôles massifs. Ils porteront sur “l’origine française des produits”. En effet, les pratiques trompeuses auxquelles recourent certains industriels sont jugées d’autant plus inacceptables qu’elles se font “au détriment de la production [des) agriculteurs”.

Comment s’attaquer au marketing ?

Du côté de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), la lutte contre la “francisation” des produits a été engagée depuis longtemps. En 2022 et 2023, 10 000 établissements ont été contrôlés. Et ce, dans tous les secteurs alimentaires. La DGCCRF précise au quotidien que les anomalies relevées ont entraîné 1 200 sanctions. Cette fois, les 10 000 contrôles auront lieu en un an.

Des vérifications ont permis de mettre au jour des fraudes grossières. En 2018, par exemple, sept entreprises avaient été sanctionnées après avoir écoulé des milliers de tonnes de kiwis italiens sous une étiquette “Origine : France”. Mais comment la DGCCRF peut-elle s’attaquer au marketing utilisé par des fabricants peu scrupuleux ? Depuis 2021 et la loi Egalim 2, le Code de la consommation qualifie de pratique commerciale trompeuse le fait d’afficher un drapeau français, une carte de France ou tout symbole national sur les emballages alimentaires si les ingrédients primaires ne sont pas d’origine française. Cette contrainte n’est pas unique : l’ingrédient “primaire” doit représenter au moins 50 % de l’aliment vendu ou être naturellement associé par le consommateur à cette denrée. C’est le cas de la farine dans un gâteau ou de la tomate dans la sauce bolognaise.

publié le 6 février à 10h17, Cathy Gerig, 6Medias

Liens commerciaux