France

Élections européennes : les petites communes ont du mal à afficher les 37 listes

Les élections européennes auront lieu dans quelques semaines et les mairies ont l’obligation d’afficher les 37 listes sur des panneaux devant les lieux de vote. Mais les plus petites communes n’ont pas toujours les moyens de se fournir en plaques métalliques pour ces affichages.

Avant chaque élection, les électeurs peuvent voir les candidats ou les listes sur de grands panneaux en métal devant les bureaux de vote. Si une dizaine de panneaux suffisent pour l'élection présidentielle ou les élections municipales, les 37 listes qui se présentent aux européennes donnent du fil à retordre aux plus petites communes.

"Hors de question que l’on rachète un panneau métallique juste pour une élection. C’est trop cher et on n’a pas la place de les installer", confie Michel Filleul, maire de Massac (Charente-Maritime), à nos confrères de France 3.

Des panneaux en bois pour ces élections

Il faut dire que le nombre de listes présentées pour ces élections est inhabituellement élevé. Des solutions sont donc cherchées pour que le dispositif d’affichage soit prêt le 28 mai, date à laquelle les mairies doivent avoir affiché toutes les listes. Sandra Calmettes, directrice adjointe des collectivités et de la citoyenneté de la préfecture de Charente-Maritime, explique alors à nos confrères que les communes peuvent "créer des panneaux elles-mêmes, par tout support et toute matière, tant que les conditions réglementaires d’affichage sont respectées", c’est-à-dire une affiche par panneau devant chaque bureau de vote.

Des panneaux en bois sont donc installés par certaines mairies, mais le coût d’installation reste élevé. Une plaque de bois coûte environ 50 euros, alors qu’un panneau d’affichage comme on a l’habitude d’en voir coûte 150 euros. Mais l’un ou l’autre, multiplié par le nombre de listes, revient cher aux petites communes, qui accusent l’exécutif de ne pas les aider. Bien que l'État prévoie de rembourser les mairies à hauteur de 44 euros par bureau de vote, Bernard Goursaud, président des maires ruraux de Charente-Maritime, accuse le coup : "L’État nous oblige à mettre autant de panneaux qu’il y a de listes inscrites, mais financièrement, il ne nous aide pas alors qu’il s’agit d’une mission régalienne de l’État. En plus de cela, on nous diminue tous les ans les subventions et les dotations."

publié le 21 mai à 15h25, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias

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