France

"Depuis quand c’est toi qui dis ce qu’on fait chez nous ?" : les leaders de la Nupes se chamaillent sur leur avenir

Invités de l’Université Libé ce mercredi 31 mai, Tondelier, Bompard, Roussel et Faure ont chacun exposé leur vision de l’avenir de la coalition de gauche pour les élections européennes et la présidentielle 2027, non sans quelques désaccords.

La Nupes a-t-elle encore un avenir ? Les dirigeants de la coalition de gauche étaient invités à débattre lors de "l’université" de Libération mercredi 31 mai au sujet des des élections européennes et présidentielles. L'événement a été rythmé par les querelles entre les leaders, à l'image des tensions qui secouent la Nupes.

Pour ses 50 ans, Libération avait donné rendez-vous à la Sorbonne à Manuel Bompard (la France insoumise), Marine Tondelier (Les Verts), Olivier Faure (le Parti socialiste) et Fabien Roussel (le Parti communiste). Si le débat devait porter sur la radicalité, les leaders ont rapidement dévié pour parler des élections à venir.

"Le bilan de la Nupes est positif", s’est félicité Manuel Bompard qui plaide pour que l’alliance ne soit "pas seulement un accord électoral du passé", mais qu’elle reste "stable à toutes les élections". Pour se positionner comme une alternative crédible, "il ne faut pas qu’à chaque élection, on recommence le travail à zéro et en premier lieu aux européennes de 2024", a insisté le leader insoumis.

"Une tambouille politicienne"

En face, Marine Tondelier reste inflexible. Répétant le même discours depuis des mois, la patronne de EELV refuse une liste commune étiquetée Nupes pour les européennes. Elle n’a pas hésité à critiquer la "tambouille politicienne". Et de préciser : "Je suis d’accord pour une candidature commune en 2027".

"On est en 2023, ça me donne de l’urticaire, on est là à parler de 2027", s’est alors agacé Fabien Roussel, préférant parler de "luttes" sociales. Et pour 2027, il ne s’engage sur rien : "Il suffirait d’avoir un candidat commun pour gagner ? Bah non."

Avec une pointe d’humour, Olivier Faure tente un : "Fabien s’y rangera, la pression (pour éviter un troisième second tour avec l’extrême droite), personne ne l’imagine". Le communiste lui rétorque immédiatement : "Comment ça je m’y rangerai, depuis quand c’est toi qui me dis ce qu’on fait chez nous ?" Et Marine Tondelier de s'en amuser : "Là tu viens de le convaincre de ne pas faire" l’union.

publié le 1 juin à 09h35, Orange avec 6Medias

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