France

Coupes budgétaires sur les heures supplémentaires des enseignants : le gouvernement fait marche arrière

© Abaca - Ce mercredi 1er mai, Nicole Belloubet, “la ministre de l'Education nationale, a donné instruction pour que dès demain, les académies recouvrent les moyens budgétaires initialement notifiés afin de poursuivre l'attribution d'heures supplémentaires.

Face au tollé que la mesure avait généré, le ministère de l’Éducation nationale est revenu, ce mercredi 1er mai, sur sa décision. En début de semaine, les recteurs avaient reçu pour consigne de supprimer un tiers des heures supplémentaires relatives à des missions particulières.

Les syndicats avaient tiré la sonnette d’alarme. Le gouvernement semble l’avoir entendu. Alors qu’en début de semaine, le gouvernement avait demandé aux recteurs des académies de supprimer un tiers des heures supplémentaires relatives à des missions particulières, il est revenu sur sa décision seulement quelques heures plus tard.

Ce mercredi 1er mai, Nicole Belloubet, “la ministre de l'Education nationale, a donné instruction pour que dès demain, les académies recouvrent les moyens budgétaires initialement notifiés afin de poursuivre l'attribution d'heures supplémentaires dans les établissements”, a indiqué son cabinet, rapporte Les Échos.

100 millions d’euros d’économie

La mesure avait pour but de coller aux coupes budgétaires décidées par le ministère de l’Économie en début d’année 2024, mais aurait eu des conséquences directes sur les dispositifs d’accompagnement des élèves, explique le journal français. L'académie de Créteil avait, par exemple, déjà fait savoir aux parents d'élèves que les activités “devoirs faits”, “fluence” (lecture fluide) et les “clubs” sont “suspendus” à partir du 6 mai faute de moyens.

Selon des sources syndicales, le gouvernement visait environ 100 millions d'euros d’économie, ce qui correspond à plusieurs dizaines d'heures dans chaque collège et lycée, d’après Les Échos. “C'est scandaleux. Cette enveloppe est utilisée et réfléchie sur l'année, on n'improvise pas semaine après semaine”, a fustigé Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du SNPDEN, le principal syndicat de chefs d'établissement.

publié le 1 mai à 17h31, Sophie Eygue, 6Medias

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