Canicule : le sombre constat du ministre de la Transition écologique, en opposition avec l'un de ses collègues
© Capture d'écran RMC/Twitter - Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, invité de RMC mardi 18 juillet 2023
Interrogé par RMC, le ministre de la Transition écologique a pointé la responsabilité du "dérèglement climatique" dans les fortes chaleurs enregistrées dans le sud de la France. Un désaccord clair avec Marc Fesneau, le ministre de l’Agriculture.
Trois jours après les propos controversés de Marc Fesneau sur la chaleur, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a exprimé son désaccord avec son collègue à l’agriculture. "Les températures que nous vivons ne sont pas des températures normales", a souligné sur RMC l’ancien maire d’Angers (Maine-et-Loire). Elles sont liées à un "dérèglement climatique qui s’accélère", a noté le secrétaire général d’Horizons. Une différence notable avec les mots employés par Marc Fesneau.
Samedi, le ministre de l’Agriculture avait assuré sur France Inter que les températures étaient "assez normales pour un été". Il s’était également réjoui que le niveau des nappes phréatiques se soit "stabilisé", indiquant que les précipitations avaient augmenté de "10 %" au printemps. De quoi s’attirer les foudres de la communauté scientifique, que s'est empressé de relayer Christophe Béchu.
Températures proches de 40 degrés
Le ministre de la Transition écologique a précisé que le dérèglement climatique provoquait "5 fois plus de vagues de chaleur en moyenne qu’il y a 30 ans". Ces divergences entre deux membres du gouvernement s’inscrivent dans une période marquée par de fortes chaleurs dans le sud de l’Europe, notamment en France.
Sept départements ont été placés en vigilance orange canicule par Météo-France : les Pyrénées-Orientales, le Vaucluse, le Var, les Alpes-de-Haute-Provence, les Hautes-Alpes, la Corse du Sud et la Haute-Corse. Dans ces départements, les températures pourraient atteindre 40 degrés. La faute à un dôme de chaleur placé au-dessus du sud du continent, qui enveloppe également d’autres zones du globe, comme l’ouest des États-Unis, où des records de températures ont été enregistrés.
Cette année, la France a connu son deuxième mois de juin le plus chaud depuis plus d’un siècle, selon l’agence Météo-France. Seuls les relevés enregistrés en juin 2003 étaient supérieurs à ceux observés en juin dernier.
publié le 18 juillet à 12h50, Antoine Grotteria