France

Café, huiles, biscuits : ces produits dont la hausse des prix ne se justifie plus

Le cours du tournesol ou de l'arabica, entre autres produits alimentaires, ont retrouvé leur niveau d'avant la guerre en Ukraine. Comment dès lors expliquer que les prix n'aient pas baissé ? L'argument d'une meilleure rémunération des agriculteurs français, en tout cas, ne tient pas, explique BFMTV.

Si la guerre en Ukraine a causé une nette augmentation des prix de l'énergie et des matières premières, ils sont aujourd'hui revenus à des niveaux semblables à ceux d'avant le conflit. Comment expliquer, alors, que les huiles, le café ou les biscuits ne voient pas leurs prix baisser à cette heure ? Face à la situation, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a lancé un ultimatum aux industriels, mercredi 19 avril sur RMC : ceux qui n'auront pas répercuté les baisses des prix de l'énergie et des matières premières et n'auront pas négocié avec la grande distribution seront convoqués à Bercy.

Le cours du tournesol, en baisse de 55 % depuis mars 2022, a retrouvé son niveau d'avant-guerre, et les huiles coûtent pourtant 22 % plus cher qu'il y a un an. Une bonne nouvelle pour la rémunération des agriculteurs ? Pas forcément, puisque ce sont les multinationales qui en bénéficient le plus : les biscuits BN ou les Prince de Lu comptent par exemple parmi les marques les plus inflationnistes. Or Lu produit ses gâteaux dans une usine belge, explique BFMTV.

Les agriculteurs français pas forcément mieux rémunérés

Même cas de figure pour le café, dont la matière première ne provient pas de France. Alors que le cours de l'arabica a baissé de 16 % sur un an, les prix ont nettement augmenté dans les rayons : de 29 % pour Carte noire, détenu par l'italien Lavazza, et de 25 % pour L'Or, qui appartient au néerlandais JDE. Des hausses des prix qui ne profitent donc ni au consommateur ni au producteur, et qui ne se justifient pas par la hausse des matières premières. D'autres produits alimentaires, en revanche, sont bien victimes d'une hausse des cours, notamment du sucre. C'est le cas des sirops, des bonbons ou des confitures.

publié le 19 avril à 20h40, Orange avec 6Medias

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