France

Atteint d’un cancer du poumon, un septuagénaire a perdu le remboursement total de son médicament

© Durand Thibaut/ABACA

En avril dernier, Jean-Pierre, habitant de Favières en Lorraine, a découvert que son médicament contre le cancer du poumon n’était plus totalement remboursé par la Sécurité sociale. Il a donc décidé de ne plus prendre ce traitement, faute de moyens.

Jean-Pierre, septuagénaire, est atteint d’un cancer du poumon et son traitement n’est plus remboursé par la Sécurité sociale. Le médicament qu’il utilise depuis des années lui coûte à présent 600 euros, des frais qu’il n’est pas en mesure de débourser. "Je me suis battu contre une maladie, maintenant je dois me battre pour me soigner", confie le retraité au micro de BFMTV.

Jean-Pierre est sous traitement depuis dix ans. Cet habitant de Favières, en Lorraine, va chercher tous les mois sa dose de médicaments, dont l’IRESSA 250 mg, du laboratoire AstraZeneca. En avril dernier, il a découvert que la boîte ne lui était plus remboursée qu’à 60%, soit au tarif du générique. Le médicament coûte 1 390 euros, et il lui reste donc 635 euros à charge.

Le ministère de la Santé interpellé

Le septuagénaire a bien tenté d’autres médicaments génériques, fabriqués à partir de la même molécule que l’IRESSA. Mais leurs effets secondaires sont trop importants pour une prise régulière, explique-t-il.

Dans une situation très critique, Jean-Pierre a interpellé son député, le laboratoire Astra Zeneca mais aussi la Sécurité sociale. Selon le septuagénaire, la caisse de santé a répondu qu’il n’avait pas d’autre choix que de négocier un prix avec le laboratoire. Enfin, il a tenté de joindre Aurélien Rousseau, le ministre de la Santé et lui a écrit dans une lettre qu’il ne prenait plus de traitement depuis deux mois, faute de moyens.

Selon le Code de la Santé publique, un patient peut conserver le médicament original s’il présente une contre-indication envers ses génériques. Mais pour la Caisse nationale d’assurance maladie, contactée par BFMTV, ce recours ne peut pas s’appliquer à la situation de Jean-Pierre.

publié le 29 novembre à 12h07, Caroline Celle, 6Medias

Liens commerciaux