La Commission européenne impose le retrait de certains médicaments génériques du marché
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Les États de l’Union européenne avaient un mois pour suspendre l’autorisation d’une liste de près de 400 médicaments génériques. Les premiers devraient disparaître des pharmacies lundi 24 juin.
L’efficacité de près de 400 médicaments génériques a été remise en cause par l’Union européenne. L'European Medicines Agency (EMA), l’autorité de santé européenne, a découvert qu’un des laboratoires chargés de vérifier l’efficacité des médicaments génériques, l’Indien Synapse Labs, manquait de rigueur, rapporte Midi Libre.
En France, 72 médicaments sont concernés, des anticancéreux aux antibiotiques en passant par les thérapies contre l’infection au VIH ou les antiépileptiques.
Des médicaments toujours en vente en attendant une alternative
Mais tous les médicaments dont le retrait a été demandé par l’Union ne disparaîtront pas des pharmacies le 24 juin. En effet, l’EMA a donné un délai de deux ans aux États européens pour les médicaments essentiels à la survie des patients. "Ces médicaments critiques sont ceux qui auraient de grosses parts de marché ou n'auraient pas d'alternative thérapeutique", a souligné l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
De plus, certains fabricants ont utilisé le mois requis par l’EMA pour refaire leurs tests dans d’autres laboratoires qui ont prouvé la bioéquivalence de leur traitement. Pour rappel, la bioéquivalence est la preuve qu’un traitement générique, donc mis sur le marché une fois que la molécule est tombée dans le domaine public, est aussi efficace que celui fabriqué par le propriétaire du brevet.
publié le 21 juin à 15h35, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias