France

Assassinat de Samuel Paty : sa sœur demande des comptes sur " l’inaction des hommes de 'bien' "

La sœur de Samuel Paty a adressé, lundi 22 mai, un courrier à Gérard Larcher, demandant l’ouverture d’une enquête pour "demander des comptes aux personnes responsables de la mauvaise gestion (et) du traitement erroné de la menace pesant" sur l’enseignant et "éviter toute récidive", indique BFMTV.

Mickaëlle Paty, la sœur de l’enseignant assassiné le 16 octobre 2020 à Conflans-Sainte-Honorine pour avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves, a écrit un courrier lundi 22 mai adressé à Gérard Larcher, rapporte BFMTV. Elle demande au Sénat une commission d’enquête pour "établir les failles de ce drame et de tenter d’en colmater les brèches", afin "d’éviter toute récidive".

"Vous qui avez condamné à l’unanimité l’assassinat de Samuel Paty, délaissant votre traditionnel clivage, j’espère que vous agirez aujourd’hui dans le même esprit d’unité", écrit-elle.

Demander des comptes

Au travers de cette enquête, la sœur de Samuel Paty souhaite demander des comptes "aux personnes responsables de la mauvaise gestion, du traitement erroné de la menace pesant sur mon frère et du défaut de prévoyance qui en a découlé, facteurs qui sont à l’origine de sa mort", avant de souligner "l’inaction des hommes dits 'de bien'" dans cette affaire.

Mickaëlle Paty dénonce également la volonté du ministère de "ne pas faire de vagues", qui a selon elle, conduit à l’absence de protection pour son frère avant son assassinat, mais également à donner des arguments de défense aux personnes qui s’en sont prises à Samuel Paty, onze jours avant son assassinat. "Les responsables, bien qu’avertis, se sont pourtant abstenus d’agir, ou ont agi d’une manière totalement inefficace eu égard à leurs connaissances, moyens et capacités", déplore-t-elle enfin. La famille de Samuel Paty avait porté plainte en avril 2022 pour non-empêchement de crime et non-assistance à personne en péril. Le 16 mai dernier, des juges d’instruction antiterroristes ont demandé le renvoi en procès de quatorze personnes, dont six adolescents, dans le cadre de l’assassinat de l’enseignant.

publié le 23 mai à 21h50, Orange avec 6Medias

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